À force de vous laisser des chances », juge la présidente du tribunal correctionnel, « il faut que vous soyez sanctionné à un moment ». Tony L. comparaissait pour des violences aggravées sur sa concubine, suivies d'une incapacité supérieure à 8 jours. Le tout en récidive. Lâché par son avocat pour des délais de défense non respectés, ce jeune homme de 23 ans, père de famille, était entendu par le tribunal pour de multiples coups sur son épouse et, accessoirement, la mère de son enfant.
« C'est grave de frapper des gens », tente de faire comprendre la présidente. « La violence n'est pas une réponse, vous comprenez ? ». Face à cette question, la réponse du prévenu reste sans équivoque, se contentant de lâcher un simple « non ». Avec une peine plancher de trois ans de prison ferme au-dessus de la tête, le prévenu ne pouvait plus bénéficier d'un geste de clémence de la part de la présidente, Mme Picoury. Trois ans de prison ferme, ainsi qu'un mandat de dépôt sont donc venus clore une audience assez calme jusque-là. Jusque-là…
« Je vais foutre la merde en détention », s'est emporté Tony à l'issue du jugement. « Alors, vous reviendrez devant nous », a répondu la présidente. « A très bientôt alors », a conclu le jeune homme, avant d'être accompagné par les services de police vers le centre de détention. Puis de dire au revoir à sa façon « et allez tous vous faire en… ».
http://www.lunion.presse.fr/article/ardennes/tribunal-correctionnel-trois-ans-ferme-pour-avoir-battu-sa-compagne
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