La séparation tourne au drame

Un homme a tiré sur sa femme avant de se donner la mort mardi soir à Bailly, dans l’Oise. Il n’aurait pas supporté que son épouse le quitte.

C’est un drame de la séparation qui s’est joué mardi soir dans la commune de Bailly, près de Compiègne, dans l’Oise.

Dans leur maison de la rue des Sablons, située derrière l’église, un couple se dispute. Anna-Maria Rosant, 43 ans, annonce à son mari, Fabien, son intention de le quitter. Ne supportant pas la nouvelle, l’homme, âgé de 48 ans et employé chez Saint-Gobain, se serait alors emparé d’un fusil de chasse et aurait tiré sur son épouse.

Il aurait ensuite retourné l’arme contre lui. Leur fils de 15 ans, qui prenait sa douche à l’étage, n’a rien entendu.

Fabien Rosant est décédé. Sa femme, grièvement touchée par une balle qui a traversé son bras et l’a atteinte à la poitrine alors qu’elle tentait de se protéger, a été transportée à l’hôpital d’Amiens. Ses jours ne sont plus en danger.

Dans le village,c’est la stupeur

« Madame Rosant est conseillère municipale, explique le maire Philippe Brou. Elle est très estimée. Ce drame est absolument incompréhensible. C’était un petit couple qui semblait bien marcher. »

Les voisins n’ont pas entendu les coups de feu mais l’émotion était très vive hier. « On a appris ça par le bouche à oreille hier soir, relate cette habitante. Je vois bien où se situe cette maison, tout le monde connaissait la dame, elle était très investie dans la vie du village. »

Le couple semblait être apprécié, bien que peu connu de ses voisins. « On se disait bonjour comme ça en passant, elle me faisait toujours un petit signe, très souriante. Lui était plus réservé mais ils paraissaient heureux, se souvient cette voisine, bouleversée. On ne sait pas ce qui se passe une fois la porte fermée. Ça fait vraiment mal au cœur. »

La procureure de Compiègne, Ulrika Delaunay-Weiss, indique que l’autopsie de Fabien Rosant aura lieu aujourd’hui ainsi que des expertises techniques et toxicologiques pour déterminer les circonstances exactes du drame.

L’enquête a été confiée à la brigade de gendarmerie de Compiègne: l’hypothèse d’un drame conjugal était, hier soir, toujours privilégiée.
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