Dans la nuit de samedi à dimanche, un vandale n'a pas fait les choses à moitié : vitrines, entrées d'immeubles et stations de bus portent les marques de son passage.
TEL le Petit poucet, il est possible de le suivre à la trace dans les rues de Reims, sauf que lui n'a pas semé de petits cailloux. Ce week-end, de la place d'Erlon à l'avenue Jean-Jaurès, un vandale a dégradé pas moins d'une centaine de vitrines en y gravant « WST », « Kepra » (approximatif) et quelque chose comme « Enoc ».
Retour de soirée arrosée ?
Muni d'un objet indéterminé, il a opéré dans la nuit de samedi à dimanche après une première vague, plus discrète, le week-end précédent. « Il n'avait rayé notre vitrine qu'une seule fois », indique-t-on au Bistrot du Boucher, rue des Elus. « Ce week-end, il l'a fait en trois endroits différents. »
« Serial-Graveur » a-t-il sévi au retour d'une soirée arrosée place d'Erlon ? C'est possible, car la première trace incontestable de son passage se trouve sur la vitrine d'un magasin de vêtements situé à l'angle de la galerie d'Erlon et du passage Subé.
Poursuivant tout droit, il a gravé ici et là dans le passage Talleyrand, puis dans la rue du même nom avant de s'en prendre à une vingtaine de vitrines rue des Elus. Tout y passe : magasins de vêtements, restaurants, assureurs, coiffeurs, banquiers, boulanger, chocolatier…, sans oublier entrées d'immeubles et stations de bus.
Il a continué place du Forum, place Royale, rue Cérès et place Aristide-Briand avant de s'engager avenue Jean-Jaurès. Sur les premiers mètres de l'avenue, comme dans la rue Cérès d'ailleurs, il n'a pas hésité à changer de trottoir pour sévir des deux côtés.
S'est-il fatigué ? Après la rue Laurent-Déramez, il s'est limité au côté numéros pairs de l'avenue. Les « gravs » commencent à s'espacer après la place Brouette, mais on en trouve quand même jusqu'au bout de l'avenue. Le dernier que nous avons relevé orne l'arrêt de bus situé devant le cimetière de l'Est. Le chemin du vandale, ensuite, semble se perdre vers la route de Witry.
Les assurances inutiles
Avenue Jean-Jaurès, au moins 46 supports vitrés distincts ont subi les exactions de « Serial-Graveur » (un seul support pouvant consister en plusieurs vitrines du même magasin toutes dégradées). Si l'on retient ce mode de comptage, le nombre total de victimes avoisine les 110 pour un préjudice astronomique : plus de 200 000 € (changer une seule vitrine coûte en moyenne 1 500 à 2 500 € selon la taille et l'épaisseur).
Problème : les assurances ne remboursent pas ce type de dommage. Plusieurs des victimes l'ont appris hier. « Mon assureur m'a expliqué qu'un « gravage « n'est pas considéré comme un bris de glace. C'est pour cette raison que la réparation n'est pas prise en charge », soupire l'un des commerçants.
« Serial-Graveur » doit s'en moquer comme de sa première chemise. Et même si la police lui met la main dessus, les plaignants ne doivent pas se bercer d'illusions : il y a fort à parier qu'il n'aura jamais assez de toute sa vie pour les indemniser.http://www.lunion.presse.fr/article/marne/un-vandale-raye-une-centaine-de-vitrines
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