La cour d'asssises juge, à partir de mercredi, une affaire qui avait causé beaucoup d'émotion à Soissons, en septembre 2009. Le corps sans vie d'un homme était retrouvé en centre-ville. Il avait succombé sous les coups.
MOURAD BOUTAHAR, 32 ans, défendu par Me Bouchaillou, du barreau de Laon, connaîtra son sort vendredi dans la soirée. Ce sans domicile fixe est en prison depuis le 18 septembre 2009. La justice lui reproche d'avoir infligé des violences mortelles à Sid-Ali Zouaoui. Le corps de la victime (1) a été retrouvé le 12 septembre vers 4 heures du matin, rue du Pot d'Etain à Soissons.
Cette nuit-là, Sid-Ali vient de fêter son anniversaire dans plusieurs bars. Une altercation l'a opposé à un autre homme qu'il ne connaît pas. Cet échange s'est déroulé en arabe. Mourad Boutahar s'est estimé offensé. À un autre homme, il aurait avoué avoir « planté » la victime dont le corps a été retrouvé au milieu de poubelles. Mais aucune arme n'a été utilisée.
Un témoin a raconté avoir vu l'accusé heurter les containers et dire : « Ce que j'ai fait, j'étais obligé de le faire, il me cherchait… On n'a pas le droit de me juger. Il n'y a que Dieu qui a le droit. »
Les policiers sont rapidement sur la piste de ce suspect connu pour des vols et des violences qui lui ont valu onze condamnations. Son téléphone est localisé dans la commune proche de Pasly, où il est interpellé au domicile d'un ami. Placé en garde à vue, il reconnaît les coups mortels mais nie la volonté de tuer. Selon l'accusé, la dispute avec la victime serait liée à une demande de joint de cannabis. Mourad aurait refusé tout en fournissant un ami. Vexé, Sid-Ali Zouaoui lui aurait donné un coup de poing avant que l'accusé ne prenne l'avantage en multipliant les coups de pied.
Si dans un premier temps, la piste du meurtre a été suivie par le juge d'instruction, elle s'est finalement transformée en violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner. La volonté de provoquer le décès n'est donc pas retenue. L'accusé regrette d'ailleurs profondément son geste, d'après son défenseur. Selon le médecin légiste, l'agonie de la victime aurait duré entre cinq et quinze minutes. Un long temps pour mourir
http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/coups-de-pied-mortels-tragique-anniversaire-pour-la-victime
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