mercredi 4 avril 2012

Son mari menacé d'une arme la boulangère donne la caisse

Des braqueurs s'en sont pris à la boulangerie de Nogent-l'Artaud, hier matin. Une arme de poing sur la tempe de son mari, ils ont forcé l'épouse à donner le contenu de la caisse.

«LA caisse, la caisse ! » Ces mots, Maria Moreaux ne les oubliera pas. Les deux braqueurs qui les lui lançaient les accompagnaient d'une menace : « où je flingue ton mec ! » Le geste était joint à la parole puisqu'une arme de poing était appuyée contre la tempe du boulanger tiré de la pièce où il fabrique son pain.
La boulangère de Nogent-l'Artaud racontait, hier, la scène qu'elle a vécue en milieu de matinée. A 10 h 15 ou 10 h 20, elle a été victime, avec son mari, d'un braquage d'une violence sans rapport avec le préjudice : à peine le fond de caisse. Elle ne se trouvait pas dans la boutique mais dans une pièce située derrière, lorsqu'elle a entendu la sonnette de la porte. « J'ai jeté un coup d'œil, comme d'habitude, et je n'ai rien vu. » À travers la porte vitrée, elle n'avait personne dans son champ de vision, mais son attention a été attirée par des voix fortes.
Pointant la tête, elle a découvert un homme, le visage masqué, dans la boutique. Un autre se trouvait avec son mari, dans la pièce où le boulanger fabrique le pain. L'agresseur aurait aspergé l'artisan avec du gaz lacrymogène, l'a fait tomber en le poussant avant de le mener vers la boutique. Sa femme avait bien tenté de retourner dans sa pièce mais l'homme qu'elle avait vu s'étant aperçu de sa présence, il l'a poursuivie, donnant des coups de pied dans la porte, provoquant des dégradations.
Devant la menace pesant sur Alain Moreaux, sa femme n'a pas hésité : « Je me suis dit, tant pis, j'y vais. »
Elle a fini par s'approcher de sa caisse, « mais elle ne s'ouvrait pas. Je leur ai bien proposé de l'emporter carrément, mais ils n'ont pas voulu. Il a fallu que je mette les pièces dans leur sac. » Ceci étant fait, les deux hommes, dont le couple n'a jamais vu le visage, se sont immédiatement enfuis, emportant quelques dizaines d'euros. Selon les témoignages, un complice faisait le guet au coin de la Grande-rue - où se trouve la boutique ciblée - et la rue de l'Arquebuse dans laquelle ils se sont tous engouffrés.
Les gendarmes, alertés juste après les faits, ont immédiatement entamé une enquête. Ils sont amenés à penser que les malfaiteurs - des hommes jeunes apparemment - sont montés dans un véhicule vraisemblablement stationné sur le parking situé derrière.
Toute personne ayant des renseignements à ce sujet peut contacter la gendarmerie de Charly-sur-Marne au 03.23.70.78.17.

http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/son-mari-menace-dune-arme-la-boulangere-donne-la-caisse

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