La boucherie de Crouy a été mise à sac, dimanche soir. Préjudice : 3 000 euros de viande et 6 000 euros en liquide. Le lendemain, une autre, à Soissons, subissait presque le même sort.
FREDDY RIFFLARD et son épouse, jeunes parents d'un bébé d'un mois et demi, étaient sortis à peine deux heures pour rendre visite à de la famille. Lorsqu'ils sont rentrés dimanche soir, à 21 heures, à leur domicile attenant leur boucherie rue du Général-Patton, à Crouy, ils n'en ont pas cru leurs yeux. La maison mise à sac, les vêtements au sol, les matelas retournés, la boucherie dans un état indescriptible. Les cambrioleurs, après avoir fracturé une fenêtre de la maison au rez-de-chaussée, ont emporté des kilos des meilleures pièces de viande comme les côtes de bœuf, les rôtis de porc, ou les filets de cheval, mais aussi 5 kilos de boudin, des saucisses sèches, des saucisses, des merguez.
« Ces gens-là ne respectent rien »
Le tri, ils l'ont fait sans ménagement, jetant les morceaux qui ne les intéressaient pas par terre. Ils ont été jusqu'à casser le carreau de la chambre frigorifiée pour emporter une grosse pièce de viande. « On ne savait plus où mettre les pieds, il y en avait de haut en bas, tout était sens dessus dessous, raconte Freddy Rifflard. Ils ont même tout retourné dans la chambre du bébé, ces gens-là ne respectent rien ! » Ils ont aussi emporté les clefs de la voiture frigorifiée et les doubles, mais n'ont sans doute pas eu le temps de partir avec.
Le préjudice est important : au moins 3 000 euros de viande, 6 000 euros en liquide - une partie devait payer les fournisseurs -, plus de 2000 euros de bijoux. Sans parler des commandes de clients non honorées et de la fermeture de la boutique pendant plusieurs jours. « On espère rouvrir mardi prochain. Plusieurs proches nous aident à tout remettre en ordre, mais on en a pour la semaine », souffle l'artisan. Un coup dur pour ces jeunes qui viennent tout juste de se lancer puisque la boucherie n'a ouvert qu'en septembre dernier. « Se relever après ça, ce sera très difficile », poursuit M. Rifflard.
La caisse enregistreuse, du vin…
Et dans la nuit de lundi à mardi, la boucherie Petit, rue Georges-Muzart à Soissons, subissait presque le même sort. Avec beaucoup moins dégâts. La porte d'entrée, donnant sur la rue de centre-ville, a été fracturée au pied-de-biche. En ouvrant son magasin, mardi matin, Christophe Petit a découvert que la caisse enregistreuse avait disparu ainsi qu'un coffre dans lequel il gardait de la monnaie. Soit environ 1 000 euros envolés. Les cambrioleurs sont aussi repartis avec beaucoup de viande, du porc, du veau, de l'agneau, des entrecôtes et faux-filets de bœuf, des saucisses, merguez, etc. Ils se sont servis directement dans les étals déjà mis en place la veille par Christophe Petit pour être prêt le mardi matin, jour férié.
« Avec mon apprenti, on s'est dépêché de casser de la viande, mais on a dû ouvrir plus tard. Heureusement, mon père a un magasin à Saint-Waast et a pu me dépanner en viande car je n'avais plus d'agneau et j'avais des commandes. » Les auteurs sont aussi repartis avec une vingtaine de bouteilles de vin, de champagne, ainsi qu'une balance. Détail surprenant, qui montre l'insolence des cambrioleurs : ils ont soigneusement posé, devant la porte d'entrée, une rangée de décorations végétales en plastique.
La police a procédé aux relevés d'empreintes et constatations d'usage.http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/deux-boucheries-cambriolees-en-deux-jours
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