Le cauchemar de Marielle Piedon s'est achevée vendredi soir, à l'issue d'une rencontre entre Daniel Merlet, le président de l'Association nationale de défense des victimes d'injustices (Andévi) et des représentants du Ministère de l'Intérieur, à Paris.
Les ennuis de cette jeune femme de 30 ans, de Lagrasse, débutent en 2009 lorsqu'elle vend son véhicule. Mais le nouveau propriétaire n'engage aucune démarche administrative pour faire changer la carte grise. Aux yeux de l'administration, la Peugeot reste donc la propriété de Marielle Piedon. Un fait qu'elle ignore jusqu'au moment où lui parviennent des amendes liées à de «présumées» infractions au code de la route. De fil en aiguille, Marielle Piedon voit les points de son permis de conduire fondre comme neige au soleil, sans compter les amendes que le Trésor se fait fort d'encaisser sur le compte de son conjoint.
Le nouveau propriétaire du véhicule, lui, collectionne les entorses. Entre le 3 mars et le 23 avril 2011, douze excès de vitesse sont imputables à la voiture. 12 excès de vitesse relevés au même endroit : en face de la maison d'arrêt de Carcassonne, là où est installé un radar automatique. La préfecture de l'Aude atteste que «Mme Piedon n'est plus propriétaire du véhicule incriminé et ce à compter du 1er juillet 2009». Et dans une nouvelle attestation de la préfecture de l'Aude, il est encore noté la date et l' heure de la cession : 1er juillet 2009 à 9 heures. Mais on lui réclamera quand même les infractions commises en 2011. Lassée par cet imbroglio juridico-administratif, la jeune femme a fini par saisir l'Andevi, qui, en moins d'une semaine a permis à cette habitante de Lagrasse de retrouver les douze points de son permis de conduire. Prudente, Marielle Piedon s'est rendue samedi matin à la gendarmerie de Lagrasse, où la bonne nouvelle lui a été confirmée.
http://www.ladepeche.fr/article/2012/05/02/1343565-marielle-piedon-a-recupere-son-permis.html
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