Un chalutier a été percuté par un cargo au large de Belle-Ile voici un mois. Un pêcheur lorientais est mort. Selon l’avocat nantais de la partie civile, Me Quimbert, le chimiquier serait en tort.
Chasseur de mines
Le Nantais Me Michel Quimbert est l’avocat des parties civiles : l’épouse du patron pêcheur disparu, du rescapé, des assureurs du Père Milo, ce chalutier percuté le lundi 9 avril à vingt miles nautiques à l’Ouest de Belle-Ile-en-Mer par un chimiquier battant pavillon turc, le Lady Özge.
Ce week-end, dans le cadre de son enquête pour homicide involontaire et afin de pouvoir déterminer les responsabilités dans cette collision, le parquet de Lorient a requis le chasseur de mines Pégase, basé à Brest.
Les câbles du chalut repérés
Ce lundi, le parquet n’avait pas encore communiqué sur les conclusions de ces recherches sous-marines opérées par un sous-marin de poche téléguidé depuis le bâtiment militaire. Pourtant, l’avocat Me Quimbert affirme : « Des images sous-marines prises lors de ces recherches montrent des funes, des câbles qui sont des éléments du train de chalut du Père Milo. »
Ce qui atteste sa thèse selon laquelle le bateau immatriculé à Lorient était bien en action de pêche au moment de l’éperonnage. Et donc que le cargo, placé alors sous la responsabilité « d’un jeune officier de quart qui a multiplié les erreurs d’appréciation », se serait rendu coupable d’un défaut de veille.
Boîte noire
L’avocat, qui rappelle que le rescapé avait également indiqué que le Père Milo pêchait au moment de la collision, évoque aussi « les premiers décryptages de la VDR », la boîte noire du chimiquier : « Elle a notamment enregistré la vitesse du chalutier, de l’ordre de 3 à 3,5 nœuds, ce qui est une allure de pêche ».
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