Cela fait au moins 20 ans que cette femme de 42 ans est locataire de l'ensemble immobilier situé au 9, rue Aristide Briand à Luxeuil. C'est dans la partie habitation de cet immeuble qui comprend au rez-de-chaussée un bar, qu'un violent incendie s'est déclaré hier sur les coups de 16 h. C'est d'abord à la fenêtre de cet appartement que Myriam Lahache a été aperçue par des témoins alors qu'elle appelait à l'aide. Le feu s'était déclaré vraisemblablement dans l'une des chambres de l'immeuble et l'empêchait de sortir de son habitation. D'une violence rare, le brasier a totalement détruit la chambre en question, faisant éclater le robinet de faïence qui s'y trouvait, réduisant en cendres tout ce qui s'y trouvait du sol au plafond. Cette fournaise s'est donc rapidement propagé au couloir dans lequel les pompiers se sont engouffrés dès qu'ils ont pu. « Il y avait des rouleaux de flammes au plafond », explique le major Villedieu, premier cadre des pompiers de Luxeuil à prendre en charge les opérations avant que le chef de colonne, le commandant Morel, n'arrive et ne prenne le relais.
Au bas des escaliers, les soldats du feu prennent d'abord en charge la victime. Myriam Lahache est parvenue à traverser les flammes et a sans doute dévalé les marches de l'escalier extérieur avant ou après avoir perdu connaissance. Son visage noirci témoignait des fumées que la malheureuse avait dû inhaler. Prise en charge par l'équipe du SMUR de Luxeuil, cette dernière a été orientée vers l'hôpital de Luxeuil. Un préambule à un bilan des gaz du sang pour déterminer le taux de monoxyde de carbone qu'elle avait respiré et envisager son transfert éventuel vers un centre hospitalier équipé de caisson hyperbare (Besançon ou Dijon).
La victime à l'abri, les pompiers peuvent désormais se concentrer sur le brasier. L'incendie est particulièrement violent et en train de dévorer les lattis des plâtres des plafonds, mettant par endroit les murs à nu. Fougerolles, Luxeuil et Vesoul concentrent plus de 20 pompiers, la grande échelle et deux fourgons pompe tonne ainsi qu'un véhicule transportant le matériel respiratoire pour les soldats du feu. La rue Aristide Briand est même coupée pour permettre le bon déroulement des opérations et tout faire pour éviter la propagation aux autres immeubles en bande qui constituent partie de la rue. Sur place, Hervé Bohème, le propriétaire du bâtiment qui abrite le bar des « bons amis », témoigne de sa préoccupation vis à vis de Mme Lahache, une figure de la cité des thermes. En espérant que son état de santé ne soit pas préoccupant, il semble que Mme Lahache ne pourra pas réintégrer son habitation de sitôt puisque les flammes ont ravagé 40 m2 des 100 m2 habitables, rendus eux mêmes difficilement praticables par le sinistre. Quant au bar « Aux deux amis », il ne semble pas avoir été touché par l'incendie.
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