Douze personnes ont été interpellées jeudi, en régions parisienne et lyonnaise, dans le démantèlement d'un réseau de contrefaçon de produits Hermès. Elles appartenaient à tous les niveaux de la filière - têtes de réseau, fournisseurs, fabricants, distributeurs - y compris au sein de la maison Hermès, a précisé le parquet dans un communiqué «Des sacs contrefaits et des matières premières d'excellente qualité représentant un volume de 20 m3 et des ateliers clandestins dotés d'équipements complets ont été découverts», souligne le parquet.
Les enquêteurs ont en outre saisi plusieurs dizaines de milliers d'euros en espèce, une machine à compter des billets, 22 comptes bancaires à Hong Kong et 3 à Chypre, «créditeurs de plusieurs centaines de milliers d'euros», ajoute le parquet. «Le nombre de produits écoulés, à des tarifs similaires à ceux pratiqués dans le réseau de distribution officielle est en l'état évalué sur une seule des filières à 18 millions d'euros».
Une plainte d'Hermès en septembre 2011
Une information judiciaire, notamment pour détention, importation et exportation de marchandises contrefaites en bande organisée, avait été ouverte le 29 septembre 2011 après une plainte d'Hermès faisant état d'un trafic international. L'enquête a été élargie en février aux chefs de blanchiment en bande organisée et association de malfaiteurs.
Elle a permis «de mettre en lumière une organisation criminelle internationale très structurée, avec un circuit de blanchiment complet, révélateur de l'attractivité représentée par la contrefaçon de criminalité organisée», souligne le parquet. Dans un communiqué vendredi soir, Hermès a salué ce démantèlement et précisé avoir déposé plainte car «les dispositifs internes de contrôle avaient détecté des indices et des comportements anormaux».
Hermès a précisé que «deux anciens salariés sont soupçonnés d'avoir organisé ce réseau qui pourrait impliquer quelques employés de la maison». Le fabricant des carrés de soie et des sacs Birkin et Kelly «rappelle plus que jamais sa détermination totatle à combattre la contrefaçon». L'enquête a été conduite par la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Paris et confiée à la section de recherche de Versailles et au Groupe d'intervention régional (GIR) des Yvelines.
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