« Pas une raison », pour avoir à, à peine 19 ans, braquer l’agence bancaire du Crédit Mutuel d’Illange, le 7 avril 2010. Devant les assises de la Moselle, ils répondent tous les deux de vol à main armée, et Rachid Dahman de violences volontaires sur dépositaire de l’autorité publique. Le jour des faits, les deux jeunes hommes avaient été aperçus par des gendarmes qui patrouillaient à Bousse. À deux reprises, ils s’étaient garés devant une banque avant d’être mis en fuite par deux militaires qui tentaient de les contrôler. Une détonation a retenti dans la commune. Deux coups, selon Rachid Dahman, le passager de la BMW repérée. « J’ai eu un moment de panique et j’ai tiré dans la boîte à gants. Après, j’ai sorti mon bras, j’ai tiré en l’air pour faire peur mais pas en direction des gendarmes. » Il y a eu un seul tir selon les gendarmes qui estiment avoir été leur cible.
Toujours est-il qu’à ce stade de la journée, ils sont en fuite et braquent, moins de vingt minutes plus tard, le Crédit Mutuel d’Illange. Dans la banque où se trouvent deux employées et trois clients, ils se font remettre 3 300 € en petites coupures. Sans violences selon les auteurs. Si ce n’est qu’ils étaient chacun armés de pistolet automatique.
« C’était horrible »
Des armes de poing chargées ? Faux selon les accusés qui auraient ôté les chargeurs, pour ne pas risquer un nouvel incident. Si l’argent a été remis « dans le calme », selon la guichetière, leur fuite aurait pu mal tourner. Pour franchir le sas de sécurité, les deux individus prennent un client en otage. « Un des deux m’a pris par la manche, m’a menacé avec son arme et on s‘est retrouvé dans le sas, a-t-il déposé hier à la barre. Ils se sont énervés à cause du système de sécurité du sas, il fallait ouvrir les portes l’une après l’autre. On s’est retrouvé là où on peut retirer des extraits bancaires. Il m’a mis la tête sur la machine et l’arme sur la tempe. Ils sont partis, je n’ai plus rien vu. De toute façon, le temps que je lève la tête, ils n’étaient plus là. Moi, j’étais choqué, c’était horrible. »Plus tard, dans le ciel mosellan, un hélicoptère a repéré les deux braqueurs, retranchés dans un appartement de la rue du 11-Novembre à Guénange. Six heures plus tard, les deux copains ont été délogés par un impressionnant dispositif de gendarmes du GIGN. Le directeur d’enquête l’a confirmé hier à la cour : « Il y a eu un coup de feu tiré, une banque braquée et à partir du moment où une arme a été utilisée, c’est le protocole. On boucle le quartier et on fait appel au GIGN. »
http://www.republicain-lorrain.fr/
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire