Deux ans de prison ferme pour le lanceur de pétard

Une lycéenne a perdu provisoirement 75% d’audition en pleine préparation du bac, une surveillante du lycée 30%. D’autres victimes ont également subi des problèmes auditifs… La fusée d’artifice lancée au milieu d’un groupe de jeunes lycéens le 7 juin à Jouy-le-Moutier n’avait rien d’une blague inoffensive. Le jeune de 20 ans à l’origine des faits a été interpellé par les gendarmes et vient d’être condamné pour violences aggravées par le tribunal correctionnel de Pontoise, en comparution immédiate. Il a écopé de trente mois de prison dont deux ans de prison ferme. Il a été aussitôt incarcéré à la maison d’arrêt d’Osny.

Les victimes ont des soins pour retrouver une audition normale

Le 7 juin, le choc s’est produit à l’heure de la récré. Un groupe d’élèves est rassemblé devant la grille du lycée de l’Hautil quand surgit à 15h30 l’auteur des faits. Il est à scooter. Arrivé à la hauteur du groupe, il allume la mèche de sa fusée d’artifice et la lance au milieu des jeunes avant de filer. Le jeune n’utilise pas le tube en carton servant à propulser la fusée à une quarantaine de mètres de hauteur comme un mortier, il met le feu directement.

Deux explosions se succèdent, au ras du sol, à proximité immédiate des personnes présentes. La première, celle correspondant à la charge destinée à projeter la fusée dans le ciel. La seconde, qui produit la gerbe du feu d’artifice. Une gerbe que par ailleurs personne n’a vraiment vue, la scène s’étant déroulée en plein jour.

Selon tous les témoignages recueillis, la déflagration a été impressionnante. Alors que le jeune prend la fuite, c’est la panique devant le lycée. Les secours ont transporté à l’hôpital 13 personnes, dont une surveillante. Deux victimes sont particulièrement touchées par la puissance de l’explosion. La lycéenne et la surveillante qui se sont vu prescrire par le médecin de l’unité médico-judiciaire dix jours d’incapacité, ce qui constitue sur le plan pénal une circonstance aggravante. Dix-huit autres victimes ont été recensées au final, qui se sont vu également prescrire une incapacité pour la plupart de trois et quatre jours. Beaucoup, en tout cas, doivent depuis poursuivre des soins et être médicalement suivies pour retrouver une audition normale. Il y a eu enfin quelques blessures légères occasionnées par des projections d’étincelles et des vêtements brûlés.

Saisis de l’enquête, les gendarmes ont retrouvé rapidement la trace de l’auteur. Un jeune de Jouy-le-Moutier de 20 ans décrit comme « désœuvré ».
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