Sur les plages du Larvotto, une famille de Drap a vu ce dimanche de fête des pères tourner au cauchemar : la grand-mère s’est plantée une seringue dans le pied
La famille Schutt se souviendra longtemps de cette fête des pères du 17 juin 2012. Alors que grands-parents, parents et enfants se rendent à la plage du Larvotto à Monaco - indiquée par l'office de tourisme à ces vacanciers venus de Drap - Marie-Hélène Schutt, 54 ans, ressent une vive douleur dans la plante du pied droit. « J'ai vu une seringue qui avait traversé la semelle de ma tong. »
Le spectre du VIH
La journée paisible au bord de l'eau se transforme alors en cauchemar. Immédiatement, son beau-fils, Soued, retire l'aiguille et se rend au poste de secours. « Un médecin est arrivé et nous a demandé d'emmener ma belle-mère tout de suite à l'hôpital de Monaco, pour qu'elle subisse des examens. » Après une heure passée dans l'enceinte du centre hospitalier Princesse-Grace, Marie-Hélène est encore sous le choc : « Je suis pleine d'angoisse. Je dois faire cinq à six prises de sang en un mois et les médecins m'ont prescrit un vaccin contre l'hépatite B et du Dakin. Mais, ce qui m'inquiète le plus, c'est que l'on m'a dit que si la seringue avait été utilisée il y a moins de 6 heures, j'avais des risques d'être contaminée par le virus du VIH. Je ne saurai cela que dans un mois ! »
Car c'est en effet le spectre du sida qui plane lorsque l'on évoque des seringues abandonnées. Et ce virus, qui meurt après plusieurs heures au contact à l'air, n'a, en revanche, toujours pas de remède. Encore faut-il, bien sûr, que l'utilisateur en soit porteur.
En fin d'après-midi, après avoir été libérée par les services d'urgences, la famille a décidé d'aller déposer une plainte à la Sûreté publique. « Nous étions avec cinq enfants âgés de 6 à 14 ans, ça aurait pu leur arriver à eux aussi ! C'est impensable, surtout ici, à Monaco ! », s'indigne la fille de la victime, Angélique. Contactée hier soir, la police monégasque, « émet des réserves sur la véracité des faits », mais confirme qu'une plainte a été déposée. Une enquête est diligentée. Hier soir, Marie-Pierre Gramaglia, conseillère de gouvernement (ministre) pour l'Équipement et l'Environnement, précisait que les plages de Monaco sont chaque nuit passées à la cribleuse sur 20 cm de profondeur entre 3 h 30 et 7 h 30. « Un jour, elle fait une moitié de la plage, l'autre jour la deuxième partie », indiquait-elle.
http://www.nicematin.com/derniere-minute/piquee-par-une-seringue-sur-la-plage-de-monaco.903005.html
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