Un ouvrier électricien a payé cher pour avoir respecté les consignes. Il s'est fait rouer de coups par une bande. Le meneur a été interpellé.
Cet ouvrier de 24 ans a payé cher sa conscience professionnelle : pour avoir refusé de déroger à ses consignes et de poser une prise télévision non prévue par celles-ci, il s'est fait tabasser par une bande.
Heureusement pour lui, il s'en tire bien avec seulement quelques jours d'incapacité. Quant au meneur de l'expédition punitive, il a été interpellé et mis sous les verrous.
Cette lamentable histoire se passe dans le quartier Croix-Rouge de Reims.
Nous sommes le 16 avril dernier, dans l'allée des Picards, et l'ouvrier en question, natif du Pakistan, intervient sur un chantier dans le cadre de la rénovation urbaine. Un des habitants concernés lui demande alors de poser dans l'appartement une troisième prise de télévision ; comme ce n'est pas prévu dans sa mission, l'électricien refuse.
A partir de ce moment on ne sait pas exactement ce qui se passe, mais manifestement le ton monte, et un des fils du réclameur de prise prend la mouche, estimant que l'ouvrier a manqué de respect à son père. Et sa vengeance, il n'entend pas la manger trop froide…
Coups de poing et de marteau
En effet, un peu plus tard dans la même journée, une bande d'une demi-douzaine d'individus, au visage plus ou moins dissimulé, s'en prend courageusement au malheureux exécutant, le frappant à coups de pied et de poing, et même de marteau s'il faut en croire les informations recueillies par la police.
Un collègue de la victime parvient heureusement à alerter les secours, les agresseurs s'enfuient, l'électricien tabassé, marqué de plaies saignantes, en aura pour six jours d'incapacité.
La suite de l'histoire intervient la semaine dernière. Au terme de son enquête, la police interpelle le fils revanchard et le place en garde à vue.
Celui-ci nie toute agression contre l'électricien, bien qu'il ait été formellement reconnu. Présenté au parquet vendredi dernier, il a été placé en détention provisoire en attendant son jugement le 9 juillet
http://www.lunion.presse.fr/article/marne/un-ouvrier-tabasse
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