La tension a franchi un nouveau cap dans le déraisonnable entre les deux restaurateurs situés à la jonction de la rue des Boucheries et de la place de la Révolution. Depuis qu’ils sont côte à côte, « Chez Paolo » et « Le Vésontio » se sont menés une guerre commerciale soutenue. Tous deux situés sur le même créneau de la pizzeria, dans des fonds de commerce strictement équivalent en surface et en longueur de vitrine, tout comme par la suite en taille de terrasse, les deux propriétaires se vouent une haine palpable.
Qui a commencé ? Bien imprudent celui qui s’avancerait dans ce domaine. Le conflit est peut-être né des terrasses, mal agencées par la ville, imbriquées sans séparation claire, et où les deux restaurateurs ont immédiatement placé un employé chargé de rabattre le client comme dans certaines villes du Sud, chose qu’ils sont les seuls à faire de toute la ville. Bien sûr, les coups bas et les entourloupes n’ont pas manqué d’alimenter les griefs qui se sont transformés en empoignades, motivant quelques allés et retour au tribunal.
Se voyant la mairie à tenter de sévir mais en sanctionnant un seul des restaurateurs par la suppression de sa terrasse, avant de faire demi-tour après une grève de la faim de celui-ci. On croyait le problème réglé par un nouveau plan de terrasses, équilibrées au cordeau et séparées par un judicieux no man’s land. Plusieurs décisions judiciaires étaient également venues remonter le moral à l’un et sérieusement écorner la réputation de l’autre.
Mais patatras, samedi soir, un peu avant 19 heures, les deux hommes se sont à nouveau empoignés pour une raison ignorée. Là aussi, la réduction des terrasses à leur portion la plus congrue, en raison des travaux du tramway qui vont durer huit mois sur le secteur, peut être avancée comme source d’un regain d’animosité. Ils en sont venus plus qu’aux mains puisque le patron de « Chez Paolo » a cette fois un peu plus que montré les dents en croquant l’index de son alter ego, lui arrachant un bout de viande de 2 cm, qui fort heureusement a été récupéré.
Hier, l’enquête débutait par l’audition des premiers témoins en attendant la plainte du blessé. Le mordeur étant convoqué ultérieurement.
http://www.estrepublicain.fr/faits-divers/2012/06/10/besancon-les-restaurateurs-en-viennent-aux-dents
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