Les pompiers sont appelés de temps à autre sur la friche désaffectée Delistar de Seclin, anciennement Danone, souvent squattée par des individus. Des incendies à répétition vite maîtrisés, contrairement à celui qui a eu lieu hier. Vers 18 h 30, les flammes sont parties de cette usine désaffectée pour une raison inconnue. Problème : avec le vent, l'incendie s'est vite propagé à la société de transport DPLT qui jouxte les locaux. À cette heure-là, la quarantaine d'employés avait presque tous quitté leur poste. C'est un chauffeur rentrant d'une course qui a eu le temps de donner l'alerte.
Trop tard, un véritable rouleau compresseur était déjà en marche. Les flammes ont ravagé les 2 000 m² d'entrepôt où étaient stockées des palettes de bois et de plastique. Ce qui explique cet énorme panache de fumée noire visible depuis l'autoroute A1. Un panache tel que les secours ont eu des craintes sur un éventuel risque au niveau du trafic aérien - l'aéroport de Lesquin est à deux pas - et routier. Mais les conséquences n'ont pas été jusque-là. En revanche, certains habitants de Seclin ont eu moins de chance. « Par sécurité, nous avons évacué deux tours d'immeuble, soit environ quatre-vingts personnes », indiquait Éric Corbeaux, le premier adjoint qui assure l'intérim du maire. Aucun blessé n'est à déplorer.
Bâtiment instable
Pendant ce temps, les pompiers mettaient en place un véritable plan de bataille pour intervenir. Une quarantaine d'hommes venus de Seclin, Haubourdin, Santes, Lesquin, Villeneuve d'Ascq et Lille. Un dispositif exceptionnel pour un incendie exceptionnel. Au moyen de quatre lances ils réussiront rapidement à maîtriser les flammes. Mais pour l'éteindre complètement, la situation était plus compliquée. Le commandant en charge des opérations était sceptique : « L'incendie a fragilisé toute la structure du bâtiment. Elle est instable, on ne peut pas rentrer à l'intérieur. Il faudra du temps pour tout éteindre. » Les pompiers s'apprêtaient à passer une bonne partie de la soirée sur les lieux.
Vers 21 h, des flammes se dégageaient toujours du bâtiment, face à des salariés et des responsables de l'entreprise de transport médusés. Leur outil de travail est parti en fumée.
À noter que cet événement a provoqué une belle pagaille dans les rues de Seclin situées à proximité. Une foule compacte de badauds s'est également formée.
Certains riverains sont habitués à des départs de feu. Mais la donne pourrait changer ; Éric Corbeaux expliquait hier que la municipalité était en cours de réflexion sur un projet de requalification de cette friche. Notamment pour construire des logements.
http://www.nordeclair.fr/Actualite/2012/08/22/-2-000-m-d-entrepot-partent-en-fumee.shtml
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