mardi 18 septembre 2012

Haut-Doubs : sortie de boîte tragique

Samedi matin, vers 4 h 30, une bagarre, qui a très mal tourné, éclate sur le parking de la boîte de nuit Le Quesako, à Métabief.
Un trentenaire, originaire du Haut-Doubs, se trouvait hier encore dans un état grave. Ce week-end, il a été placé dans un coma artificiel pour de multiples fractures, aux cervicales et au crâne. Il devait être réveillé hier en fin de journée pour procéder à des examens approfondis.
En parallèle, deux ressortissants suisses, âgés de 20 ans, ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire pour violences ayant entraîné une ITT supérieure à huit jours.
Les caméras vidéo de l’établissement ont permis à l’enquête d’éclaircir, rapidement, de nombreux éléments. A la fermeture de la boîte de nuit, samedi matin, le trentenaire, qui se serait trouvé dans un état d’ébriété avancé, serait allé discuter de manière un peu virulente avec deux jeunes Suisses, dont l’un d’eux fêtait son anniversaire, qui fumaient une cigarette sur le parking.
Selon les dires des deux mis en cause, le ton serait monté alors que le Haut-Doubien les aurait menacés, leur disant qu’il pratique les arts martiaux. L’un des deux Suisses aurait donné un premier coup de poing. Une bousculade suit, dans laquelle l’un des deux Helvètes et la victime se seraient retrouvés à terre. Dans ce choc assez violent, la tête du Français aurait heurté quelque chose qui se trouvait au sol. Les deux individus auraient pourtant tenté de se relever. Et c’est alors que le second Suisse, qui aurait pris peur, aurait asséné un coup de pied au visage à la victime.
Des témoins appellent les secours. Sur les vidéos de surveillance de la discothèque, on distinguerait alors clairement les deux individus retourner à leur véhicule pour prendre la fuite. Ce n’est que le lendemain qu’ils se seraient présentés à la gendarmerie.
Pour le propriétaire de l’établissement, Pierre-Henri Ethalon, arrivé très rapidement aux côtés de la victime, c’est l’incompréhension. « Il n’y a pas eu de tensions particulières auparavant. Et a priori, ils ne se sont pas parlé de la soirée. Il n’y aurait même pas eu d’échange de regards. »

La chute, et non les coups, serait responsable

Le responsable de la sécurité de l’établissement, diplômé dans la sécurité à la personne, et son adjointe, également diplômée, prodiguent les premiers soins. Le message d’alerte est lancé rapidement. Les pompiers et les gendarmes arrivent en quelques minutes. La victime, inconsciente, est conduite à l’hôpital.
Dans la petite discothèque, dans la nuit de vendredi à samedi, rien ne laissait présager ce drame. « L’ambiance était très calme. J’ai parlé avec la victime quand il est arrivé. Il était venu pour faire la fête avec ses amis. C’est un bon mec du Haut-Doubs qui ne cherche pas d’histoires », explique le propriétaire qui souligne que, vendredi, 70 entrées ont été vendues, principalement à des habitués, surtout des femmes et des Suisses, avec une moyenne d’âge de 20 à 40 ans. « Hors saison, c’est toujours bon enfant. Nous n’avons jamais connu ce genre d’incidents en quatre ans d’exercice. Nous espérons vraiment qu’il va s’en sortir. »
Pour l’heure, pour la justice, ce ne sont pas les coups mais bien la chute qui serait responsable de l’état de santé de la victime, qui serait originaire de la commune de Gellin. L’enquête, couplée aux examens médicaux, se poursuit.

http://www.estrepublicain.fr/actualite/2012/09/18/sortie-de-boite-tragique

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