C’est devant le hall no 7 que le corps de Daniel Massamba, 30 ans, a été découvert le 9 février 2010 peu après 20 heures, dans la rue des Dix-Arpents-Mauves, une cité d’Eragny située non loin de la Challe. La victime, dont le sang s’est répandu sur la neige, repose non loin de sa Golf dont la porte est encore grande ouverte. Dès le début de l’enquête, plusieurs personnes rattachées à l’affaire se présentent spontanément à la brigade criminelle de la police judiciaire de Versailles. L’une d’elle dépose même l’arme du crime, un revolver Smith & Wesson calibre 357 magnum, sur le bureau des policiers.
L’accusé se livre aux policiers huit jours plus tard
Pour compliquer le tout, la victime était elle-même impliquée dans une affaire d’homicide volontaire et devait être jugée par une cour d’assises le mois suivant. Un détail qui n’a pourtant visiblement pas de lien avec son décès. Un suspect est finalement identifié, mais il reste introuvable. Ce n’est que huit jours plus tard, à la suite d’un appel de son avocat, que Ramzi B. se rend au siège de la PJ et reconnaît être l’auteur des coups de feu.
En ce jour glacial de février, Daniel Massamba a accepté d’accompagner son ami Serge, originaire comme lui de Villetaneuse (Seine-Saint-Denis), qui souhaite régler « une embrouille » avec un habitant du quartier des Dix-Arpents à Eragny. Les deux copains, accompagnés de trois autres proches, viennent attendre Ramzi B. devant chez lui. Difficile de connaître le fond de la querelle, le dossier n’évoque qu’une dette de 300 € que l’habitant d’Eragny aurait contractée en achetant deux ordinateurs portables à Serge. Toujours est-il que Ramzi B. est passé à tabac. Sous le prétexte d’aller chercher de l’argent, il s’esquive et part récupérer une arme qu’il a cachée chez un voisin. Après avoir braqué Serge, qui prend la fuite, il aurait dirigé le canon de son revolver vers Daniel, qui a repris sa place derrière le volant de la Golf. La victime sort du véhicule, mais il n’aura pas le temps de courir bien loin. S’il reconnaît avoir tiré, alors qu’il se sentait humilié, Ramzi B. assure qu’il n’avait pas l’intention de tuer. Avant d’être incarcéré dans le cadre de cette affaire, il avait déjà écopé de petites peines pour des faits de vols et de conduites en état d’ébriété. Le verdict est attendu vendredi.
http://www.leparisien.fr/eragny-95610/le-meurtrier-des-dix-arpents-aux-assises-05-09-2012-2150933.php
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