Un Périgourdin de 39 ans vient d'écoper de quinze jours de prison avec sursis parce que l'un de ses chiens, un rottweiler, a échappé à sa vigilance un jour de 2009, attaquant une passante non loin de son domicile.
L'ironie, c'est que la passante en question est une amie des bêtes, une bénévole de l'association SOS Vie de chiens. « Je n'ai pas peur des chiens », répétait-elle hier à la barre. Le 29 mai 2009, elle avait emprunté la rue de la Station, à Périgueux, pour se rendre chez son kinésithérapeute. Un trajet habituel pour elle : « J'y vais deux fois par semaine », précise-t-elle. Alors qu'elle passait sous le pont, le rottweiler s'est approché : « Il a posé ses pattes sur mes épaules avec la gueule ouverte », raconte-t-elle au tribunal.
Elle parvient à se dégager une première fois, mais le molosse revient à la charge et finit par mordre la pauvre femme à l'avant-bras droit.
« Je l'ai recroisé plusieurs fois depuis, dit-elle, errant dans la rue. » Lors de son audition, le propriétaire du canidé affirmait qu'au matin du 29 mai 2009, sa concubine avait mal refermé le portail de son domicile et que le chien avait pris la poudre d'escampette. Un cas isolé, donc ? La victime sous-entend le contraire. Et ce n'est pas le prévenu qui allait la contredire puisqu'il était absent à l'audience.
Le procureur avait requis un mois de prison avec sursis à l'encontre du maître insouciant, cherchant à lui infliger une peine qui lui interdise « de détenir un chien tel que celui-ci ». Le tribunal ne l'a pas suivi.
Le prévenu devra, en outre, verser 500 euros de dommages et intérêts à la victime.
http://www.sudouest.fr/2012/09/20/un-maitre-en-sursis-825589-1980.php
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