La femme de 29 ans mise en examen pour le double homicide volontaire de ses deux premiers enfants pourrait souffrir du syndrome de Münchhausen. Le syndrome de Münchhausen est généralement caractérisée par un besoin de simuler une maladie ou un traumatisme dans le but d'attirer l'attention ou la compassion. Et d'après les quelques éléments apportés ce mardi matin par le parquet de Mont-de-Marsan, c'est peut-être l'une de ses variantes qui pourrait venir offrir une clé de compréhension sur les agissements présumés d'une mère de famille de 29 ans mise en examen le 14 septembre par le pôle de l'instruction montois pour un double homicide volontaire aggravé sur ses deux premiers enfants.
Tout était parti d'un signalement de l'Aide sociale à l'enfance (Ase) des Landes, en juin 2009. Le troisième enfant de cette femme installée du côté de Parentis-en-Born est admis une première fois à l'hôpital. Son bébé né le 29 mai 2009 n'a que quelques jours et les malaises successifs pour lesquels il devra être pris en charge lors des premières semaines de sa vie inquiètent le service pédiatrique. L'enfant est placé en famille d'accueil et une enquête de gendarmerie est ouverte.
Et les antécédents très lourds de cette maman qui a déjà perdu deux enfants en bas âge nourrissent très vite un certain trouble. Les expertises médicales attachées à ces deux décès, celui de son fils de 19 mois, le 17 décembre 2004 à Chambéry, et celui de sa fille de 6 mois, le 23 octobre 2007 à Parentis-en-Born, avaient certes conclu à des morts naturelles. Dans la même logique, les procédures judiciaires ouvertes en Savoie et dans les Landes s'étaient bien refermées sur des classements sans suite.
Mais les éléments découverts lors des nouvelles investigations menées sur les faits présumés de « maltraitance » subie par le troisième enfant conduisent le pôle de l'instruction montois à mettre en examen et incarcérer la jeune femme le 18 janvier 2012 pour des « violences volontaires ayant entrainé la mort (de ses deux premiers enfants) sans intention de la donner ».
La requalification des faits en un « double homicide volontaire aggravé » passible de la réclusion criminelle à perpétuité a finalement été acté par la juge d'instruction montoise, Ludivine Lamouroux, le 14 septembre. Cette décision serait en tout au partie motivée par des nouvelles déclarations spontanées de la mise en cause qui viendraient contredire certaines versions précédentes.
La mère de famille qui est assistée par le conseil palois, Me Thierry Sagardoytho, aurait notamment reconnu récemment son implication dans la mort de l'un de ses deux enfants.
http://www.sudouest.fr/2012/10/02/double-infanticide-dans-les-landes-faire-du-mal-a-ses-enfants-pour-attirer-l-attention-sur-elle-838037-4749.php
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