Alerte à la valise suspecte : le tramway à l'arrêt

On a retenu son souffle, hier matin, à la station de tramway Gare-centre. En cause : une valise « oubliée » au pied d'un lampadaire. Les démineurs ont fait le boulot. Mais la valise était vide.
 

[DIAPORAMA] Toutes les imges de l'intervention des démineurs.
Le tramway mis à l'arrêt, la circulation paralysée, les piétons sommés de rebrousser chemin et de nombreux policiers faisant le peloton de surveillance dans un froid givrant : une valise suspecte n'a pas manqué de semer la pagaille, hier matin, aux abords de la gare de Reims.
 Il était environ dix heures quand la valise - en toile de couleur bleu marine, munie de roulettes - a en l'occurrence été découverte par des agents du réseau du tramway alors qu'elle avait été abandonnée, ou oubliée, au pied d'un lampadaire à la station Gare-centre, située en bordure du square Colbert, à quelques pas de la place d'Erlon d'un côté et de la gare, de l'autre. Jugée suspecte, sa présence a aussitôt mis les autorités en alerte.

Une brève déflagration

Un périmètre d'une centaine de mètres autour de la valise a été mis en place dans les minutes qui ont suivi, laissant ainsi les rames du tramway s'accumuler au bout de quelque temps les unes derrière les autres, certaines visibles à hauteur de l'avenue de Laon et du monument aux morts. De même, par mesure de sécurité, l'accès au square a été gelé et la circulation bloquée sur le boulevard du général Leclerc.
 Les piétons ont été invités par les forces de l'ordre à bifurquer par d'autres rues, le temps pour les démineurs de Châlons-en-Champagne de rejoindre la cité des Sacres puis de procéder, sous le regard de quelques curieux emmitouflés dans leurs habits, à la sécurisation du secteur.
 L'ouverture électrique à distance au moyen d'un cordeau détonnant a mis fin aux opérations aux alentours de 11 heures. Une brève déflagration, nette et précise, qui a permis d'ouvrir la valise sans la pulvériser. Force a été ensuite de constater qu'elle se trouvait entièrement vide. Pas même un caleçon ou une brosse à dent.
 Oubli, abandon ou manœuvre d'un petit plaisantin, on ne le saura peut-être jamais. A moins que les systèmes de vidéosurveillance ne permettent d'identifier son propriétaire. En attendant, la vie a pu reprendre son cours normal dans la cité des Sacres à partir de 11 h 06.
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