Les ossements découverts en avril à Saint-Coulomb, près de Saint-Malo, étaient ceux d'un militaire de 19 ans.
Ses proches étaient sans nouvelles depuis 34 ans. Aîné d'une grande fratrie, Dominique, 19 ans, était engagé dans l'armée. Il disparaît le 30 avril 1978, au cours d'une permission. Heureux de retrouver sa famille, il rend visite à sa grand-mère, à la Guimorais, à Saint-Coulomb. Il rentre à pied chez ses parents pour le dîner, il n'a sur lui, ni papiers, ni argent.
Ossements
Depuis, plus de nouvelles, jusqu'en avril dernier. Des promeneurs découvrent, par hasard, des ossements au tertre Saint-Nicolas. Un bois touffu, situé au bord d'une route touristique, entre Saint-Malo et Cancale.
Les ossements en partie recouverts par la végétation sont exhumés et envoyés à l'institut de recherche criminelle de la gendarmerie, près de Paris. Les experts constatent que le décès est ancien.
Reste à identifier le mystérieux squelette. Un appel à témoins est lancé en octobre. Des habitants se souviennent de l'histoire de Dominique. Ils appellent la gendarmerie qui contacte la famille. Elle reconnaît la couleur de la veste, les lunettes, les chaussures, la montre du disparu. Les tests ADN confirment l'identification.
L'enquête continue
Les raisons du décès restent néanmoins obscures. Mort naturelle, accident, suicide ? « Bien perçu par ses camarades et ses supérieurs, Dominique se plaisait à l'armée », confie un proche. Un meurtre ? « Rien ne permet d'étayer la piste criminelle qui demeure peu probable », complète un gendarme.
Même s'il y a prescription, « l'enquête se poursuit afin d'apporter des réponses à la famille. » Dominique a disparu un week-end ensoleillé du 1er mai, « il y avait beaucoup de monde sur la côte », détaille un enquêteur, espérant faire ressurgir des souvenirs chez d'éventuels témoins.
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