Dordogne : il passe quatre fois à la pompe sans payer

Les responsables de la station-service Total-Magot, route de Lyon, à Boulazac, sont « sur le pied de guerre ». « J'espère qu'il ne reviendra pas une cinquième fois à la station », soupire Sylvie Vigier.
Depuis cet été, un automobiliste est venu à quatre reprises faire le plein de carburant dans leur station et à chaque fois, il est reparti sans payer. Résultat, un préjudice de 340 euros à ce jour et une exaspération de la gérante. « On essaie d'être vigilants, mais c'est une station où il y a du monde. Les premières fois, nous n'avions pas les renseignements. Début novembre, il a recommencé et là, on l'a sur la vidéo surveillance. Quand on a porté plainte, on a appris qu'il n'avait pas fait ça que chez nous », résume Sylvie Vigier.

En effet, l'automobiliste devenu un « spécialiste du plein à l'œil » a déjà sévi à la station-service de l'autoroute de Saint-Laurent-sur-Manoire, mais aussi du côté de Saint-Astier et, samedi dernier, à l'Intermarché de Neuvic-sur-L'Isle où il a fait un plein de 77 euros sans payer.
L'homme a fait l'objet de convocations devant le tribunal pour filouterie de carburant (1), mais il se présente rarement aux audiences. Une enquête est actuellement en cours. Une dizaine de faits dans le département et au-delà pourraient lui être imputés.
Si cet automobiliste mal-intentionné est devenu la bête noire des pompistes de l'agglomération, il n'est pas le seul à agir ainsi.
Depuis le début de l'année, la station Total-Magot de Boulazac a été victime de deux autres filouteries de carburant. Cependant, si les services judiciaires ne constatent pas une vraie hausse du phénomène en lui-même, les vols de carburant entre particuliers sont, eux, en progression.
Ainsi, la gendarmerie a constaté que 17 000 litres ont été volés au préjudice de particuliers depuis le début de l'année. Alors que jusqu'à présent, seuls les poids lourds et les sociétés étaient visés, la crise - peut-être - a fait se déplacer l'objet des convoitises vers les voitures de particuliers. Toutes les trois semaines environ, la gendarmerie reçoit des signalements de tentatives de siphonnages.
(1) On parle de filouterie et non de vol dès lors que la personne « sait être dans l'impossibilité absolue de payer ou est déterminée à ne pas payer ».

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