Ce soir-là, quatre copains décident de faire une virée nocturne dans une voiture récemment acquise par le jeune Émilien et qui s’apparente davantage à une « poubelle ». L’expertise en automobile sera sans ambiguïté sur les défauts de la direction, des freins avant et arrière, des pneus avant. Ce qui n’empêche Matthieu Leclerc, 21 ans, non titulaire du permis de conduire, de prendre le volant. À ses côtés, Émilien. Derrière, deux amis dont Dylan.
Contrôlé après l’accident avec 1,02 gramme d’alcool par litre de sang et positif au cannabis avec 3 nanogrammes de THC par millilitre de sang, Matthieu perd le contrôle du véhicule dans un virage à droite, lequel termine sa course contre un rocher après plusieurs tonneaux. L’effroyable choc est fatal à Dylan, pourtant attaché avec sa ceinture de sécurité. Son ami, près de lui, sera grièvement blessé.
Sans un mot de regret
Comme si de rien n’était et sans alerter les secours avec son téléphone portable, Matthieu rentre se coucher. Il sera interpellé peu après dans son lit par les enquêteurs. Ce comportement scandaleux, Matthieu Leclerc l’a réitéré lors de l’audience. À l’image du propriétaire de la voiture, poursuivi comme lui pour « homicide involontaire », il a fait preuve d’une indifférence incroyable à la barre. Sur les souvenirs plutôt vagues et sans doute plus commodes pour lui de cette soirée. Sur son attitude déplorable, sans un mot de regret face aux parents de Dylan, unis et très dignes dans la douleur.Devant cette inconscience, le substitut du procureur avait requis deux ans de prison dont un an avec sursis et mise l’épreuve pour le chauffard, 14 mois de prison dont un an avec sursis et mise à l’épreuve pour le propriétaire de la voiture.
En rendant son jugement ce mardi, le tribunal a finalement condamné Matthieu Leclerc à 18 mois de prison dont 10 mois avec sursis et mise à l’épreuve sur deux ans, à une obligation de soins et de travailler, avec interdiction de se présenter aux épreuves du permis de conduire pendant un an. Son acolyte écope d’un an de prison avec sursis et mise à l’épreuve sur deux ans, d’une obligation de soins, de travailler et d’une annulation du permis de conduire. Les deux amis devront par ailleurs s’acquitter solidairement de 100.000 € au titre du préjudice d’affection.
http://www.estrepublicain.fr/actualite/2013/01/29/meuse-il-etait-alle-se-coucher-apres-un-accident-mortel
1 commentaire:
chaque jour est un nouveau jour.
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