Le soir des faits, la mère de Frédéric, Frieda, s’était rendue à un concert, ce qui avait suscité la colère de Robert. Le jeune homme alors âgé de 23 ans, se disant excédé par les cris de son père, avait attendu que celui-ci soit couché pour le frapper mortellement à des dizaines de reprises.
L’épouse de la victime, rentrée de son concert, ne s’était rendue compte de la mort de Robert que le lendemain matin. Frédéric lui avait alors suggéré d’appeler les secours, mais n’avait manifesté aucun regret.
Frédéric Bohnert est poursuivi pour le meurtre de son père Robert, 68 ans, un comptable à la retraite, commis le 15 novembre 2010 à Schiltigheim, en banlieue de Strasbourg.
A la barre du tribunal, le jeune homme, décrit comme introverti, timide et ayant peu d’amis, a raconté une enfance marquée par la violence verbale et psychologique de Robert Bohnert envers son fils, mais surtout envers son épouse, de 17 ans sa cadette.
«Quand mon père s’énervait sur ma mère, je m’enfermais dans les toilettes avec de la musique sur les oreilles, pour ne pas les entendre crier», a témoigné l’accusé.
Robert «trouvait toujours des arguments pour rabaisser» Frieda, a raconté leur fils. Lui-même subissait des reproches fréquents d’un père qui ne s’intéressait pas à lui et ne l’emmenait jamais en vacances car «il fallait rester s’occuper du jardin».
Une tante de l’accusé a décrit un jeune homme «resté un petit garçon», communiquant avec sa mère par peluches interposées.
Pour la marraine de l’accusé, Martine Ott, au moment du meurtre, «Frédéric arrivait probablement au bout de ce qui était supportable pour lui et sa maman, c’était sans doute une façon de mettre fin à un calvaire».
Selon sa marraine, «la vraie victime c’est Frédéric».
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