Déjà condamné à 23 reprises, Jonathan Delannoy ne l'a jamais été pour des violences. Il y a un début à tout, et c'est son ex-concubine qui en a fait les frais.
Jugé hier en comparution immédiate par le tribunal correctionnel de Reims, cet homme de 24 ans a pris deux ans de prison dont douze mois ferme pour une série de faits qui ont commencé l'été dernier rue Coquebert.
Le 7 juillet, après avoir trop bu, le prévenu frappe sa concubine à coups de pied et coups de poing dans le ventre, aux bras, sur les jambes. Surexcité, il descend dans la rue torse nu, casse la vitre d'une voiture en stationnement puis insulte les policiers venus à la rescousse : « Bâtards! Bande d'en…! »
Au commissariat, il se frappe la tête contre les parois de la cellule. Les coups qu'il se donne sont d'une telle violence qu'il fait un malaise et doit être évacué d'urgence au centre hospitalier.
Coup de boule
Une quinzaine d'ecchymoses sont relevées sur sa concubine qui décide de mettre fin à leur relation. Sorti de l'hôpital, Jonathan Delannoy repart dans la Somme, son département natal, mais effectue de fréquents retours sur Reims, au domicile de son ex, pour voir l'enfant qu'il a eu avec elle.
Le 7 août, l'une de ces visites tourne mal. Sous l'emprise de l'alcool (2,44 grammes par litre de sang), il met deux gifles et un coup de poing à la jeune femme. Nouvelle arrestation mais là encore, Jonathan Delannoy échappe à la justice : des troubles du comportement entraînent son hospitalisation d'office en psychiatrie.
Lundi dernier, le voilà de retour chez son ex. Il la frappe d'un coup de poing au visage, lui occasionnant un œil au beurre noir.
La police n'est pas informée, mais elle l'est quarante-huit heures plus tard, mercredi soir, après de nouvelles violences. Toujours sous l'emprise de l'alcool (2,20 grammes), l'homme casse le nez de son ex d'un coup de boule. Il prend la fuite, mais les policiers le rattrapent.
Cette fois-ci, la garde à vue a pu être menée à son terme, et Jonathan Delannoy renvoyé devant le tribunal correctionnel. Ecroué pour purger ses douze mois ferme, il devra respecter plusieurs obligations liées aux douze autres mois assortis d'un sursis avec mise à l'épreuve : justifier de la recherche d'un travail ou d'une formation, indemniser la victime, ne plus venir chez elle ni même la contacter (il lui appartient de saisir un juge pour définir un droit de visite de l'enfant en milieu neutre).
http://www.lunion.presse.fr/article/marne/reims-condamne-a-douze-mois-ferme-il-frappe-son-ex-quatre-fois-en-six-mois
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