«Il n'existait aucun moyen d'éviter le mort de l'enfant.» La formule a le mérite d'être claire. Cette phrase est extraite des conclusions de l'expert, nommé par le tribunal administratif de Toulouse, suite à la plainte des parents d'Evana, le bébé prématuré et mort-né à la maternité du centre hospitalier de Montauban, au printemps 2011. Dans sa souffrance, le couple de jeunes castelsarrasinois a mis en cause l'établissement, donnant lieu à un déchaînement médiatique.
«Je suis parfaitement conscient que la détresse de cette jeune était bien réelle. Et d'un autre côté, les équipes de l'hôpital, dont le métier est de sauver des vies, ont vécu tout cela de manière très injuste. Le rapport d'expertise montre aujourd'hui qu'il n'y a eu aucune faute commise par la maternité. L'enfant était décédé quand la maman est arrivée au centre hospitalier. C'était une fausse-couche tardive», explique le directeur du centre hospitalier de Montauban Joachim Bixquert.
200 accouchements de moins l'an dernier
Toute cette affaire n'a pas été conséquence pour la maternité. «On a subi une perte de confiance de la population. Aujourd'hui, ça remonte progressivement», indique le directeur. De 800 à 850 accouchements par an, l'établissement montalbanais est en effet tombé à 600 en 2012.La maternité a tout mis en œuvre pour oublier le «calvaire.» D'importants investissements ont été réalisés, tant humains que matériels. L'office, la nursery, la salle d'urgence ont été refaits. Un sixième gynécologue sera recruté en juin. L'établissement tient également une bonne place au sein de Matermip, le réseau de périnatalité de Midi-Pyrénées. «Tous ces projets ont permis à l'équipe de surmonter l'épreuve», explique Joachim Bixquert.
http://www.ladepeche.fr/article/2013/02/13/1559488-montauban-l-expertise-met-hors-de-cause-la-maternite.html
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