Les flammes ont
visiblement pris au premier étage de la maison. Cinq enfants de 2 à 9 ans sont
morts asphyxiés par les fumées d'un dramatique incendie à
Saint-Quentin, dans l'Aisne, qui s'est déclaré dans la nuit de samedi à dimanche
dans la maison de leur père en bordure de ville, à deux pas des champs,
légèrement brûlé dans ce sinistre qui semblait d'origine accidentelle.
L'incendie se serait déclaré peu avant 22h30.
Hospitalisé à Saint-Quentin dans un premier temps, le père de
famille a été transporté dans la matinée au CHRU de Lille dans un service
spécialisé, a indiqué Damien Savarzeix, procureur de la République à
Saint-Quentin. Il était "fortement alcoolisé" lors du drame, selon des
témoignages et de premiers examens médicaux, et il n'avait pas encore pu être
entendu, a ajouté la même source.
Une cinquantaine de pompiers, accompagnés du SAMU et de
policiers, ont été déployés pour éteindre l'incendie, à la fumée très épaisse et
à la chaleur intense, à déclaré à la presse le lieutenant Thierry Oberlin,
officier des sapeurs-pompiers de l'Aisne. Mais les secours ont eu du mal à
accéder à l'habitation, en raison de "la violence du feu" et de "l'effondrement
quasi total du plancher du premier étage", a ajouté le lieutenant Oberlin. Ils
ont finalement découvert les cinq corps des enfants "morts par asphyxie", a
indiqué la préfecture de l'Aisne. Une autopsie des corps doit être pratiquée
lundi.
Le père pas encore entendu
Les cinq enfants se trouvaient à l'étage de l'habitation. Quatre d'entre eux ont été découverts dans une chambre, les uns à côté des autres. Le cinquième, qui semblait s'être réfugié sous la fenêtre, a été retrouvé dans la chambre voisine, donnant sur la cour. Le feu serait parti du premier étage, mais le point de départ de l'incendie n'avait pas été encore identifié avec certitude. L'origine du feu restait encore à déterminer, ainsi que le rôle de chacun, a souligné le procureur de Saint-Quentin.
Le père pas encore entendu
Les cinq enfants se trouvaient à l'étage de l'habitation. Quatre d'entre eux ont été découverts dans une chambre, les uns à côté des autres. Le cinquième, qui semblait s'être réfugié sous la fenêtre, a été retrouvé dans la chambre voisine, donnant sur la cour. Le feu serait parti du premier étage, mais le point de départ de l'incendie n'avait pas été encore identifié avec certitude. L'origine du feu restait encore à déterminer, ainsi que le rôle de chacun, a souligné le procureur de Saint-Quentin.
Le père, âgé de 40 ans, séparé de la mère et semble-t-il en
instance de divorce, accueillait les enfants - trois garçons et deux filles -
pour le week-end. Il n'a appris que dimanche matin par une psychologue de
l'hôpital que ses enfants étaient décédés, a annoncé à l'AFP la mairie de
Saint-Quentin. Il aurait été réveillé par le feu et a sauté par la fenêtre pour
alerter les secours, après avoir tenté de sortir ses enfants de la maison
ravagée par les flammes.
"Les flammes montaient jusqu'au toit"
"Il n'a jamais pensé à lui. Il a essayé de venir chercher des
secours. La première chose qu'il a dite, c'est 'Olivier, sors mes enfants'.
(...) Il s'est brûlé en essayant de sauver son fils", a témoigné l'un de ses
voisins, Olivier Hubeaux. Ils ont ensuite essayé ensemble de rentrer dans la
maison, mais n'ont "rien pu faire", car "les flammes montaient jusqu'au toit",
a-t-il poursuivi. "Il était très proche de ses enfants. Ca faisait trois mois
qu'il ne les avait pas vus, il était très content de les voir", a encore raconté
M. Hubeaux, demandant à ce "qu'on laisse (le père) tranquille" pour "qu'il
puisse faire son deuil".
Très ému, un voisin a rapporté que "des flammes de deux
mètres" ont été aperçues par certains habitants du quartier. "Le feu a été très
rapide. Personne ne pouvait rentrer dans l'escalier", a encore dit un autre
voisin. En fin de matinée, le sinistre avait été circonscrit mais l'intérieur de
cette petite maison ouvrière à la façade blanche et à la structure en bois était
complètement dévasté et des traces noires de fumée marquaient la fenêtre à
l'étage, ont constaté des journalistes de l'AFP. La toiture de cette bâtisse
modeste, sur deux niveaux, située dans une zone pavillonnaire à l'extrémité de
la ville, était également endommagée. Le mobilier du premier étage a été
complètement détruit par l'incendie. Les meubles restants ont été sortis devant
l'habitation par les pompiers.
La mère, qui s'est rendue sur place dimanche dans la matinée,
a été prise en charge par un médecin et une infirmière psychologue de l'hôpital
de Saint-Quentin, selon la mairie. La commune a pris contact avec le recteur
pour mettre en place une cellule de soutien psychologique mardi matin, dans
l'établissement où étaient scolarisés les enfants.
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