« Les bandes sont organisées par cités, réseaux de proximité, avec un vrai brassage ethnique, je ne crois pas au communautarisme des bandits. Les équipes sont liées à la cité, elles sont mixtes, on y trouve Italiens, Chaouis Algériens, Africains, Gitans, Comoriens, etc. »
« Ces bandes ne doivent pas déborder sur d’autres cités, sinon c’est la guerre. Les cités les plus importantes, tenues par des réseaux puissants comme Air Bel, la Cayolle, la Castellane, alimentent les plus petites. Il y a une hiérarchie classique. La famille “Bagdad’’, par exemple, est éclatée sur trois cités. Ces gros réseaux sont pacifiés. C’est chez les petits réseaux, pressés par les gros, que ça s’entre-tue, car les minots sont pris au piège, on les fait fumer dès 12 ans, et on les endette […]. »
- Look à la Tony Montana
Un autre phénomène exacerbe la concurrence : « Il y a une baisse de la consommation, car les clients ont peur d’aller dans les cités, alors les gros points de vente cassent les prix. Du coup, aux Micocouliers, une cité mal placée pour la vente, il y a eu une bagarre entre petits qui a fait sept morts ; dans les journaux, on a parlé de 35 000 euros par jour. J’y suis allé pour vérifier, je suis resté une heure, il y avait ‘‘dégun’’ (personne), pas de clients ! C’est parce qu’ils galèrent qu’ils se tirent dessus… »
« Ces gens dans les cités sont névrosés. Le premier médoc, c’est le shit, “tu en prends, tu vas mieux”, tu es pris dans un engrenage. C’est là qu’il faut agir. La consommation festive, celle de la petite bourgeoisie du 8e, on ne la fera pas baisser… »
http://www.sudouest.fr/2013/03/31/les-minots-se-char-clent-pour-survivre-1010755-4778.php
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