jeudi 4 avril 2013

La bande de jeunes faisait dans le trafic de cannabis

Cette affaire de stupéfiants a démarré par la dénonciation de «Bagnères» par l'un de ses clients, à la gendarmerie de la cité thermale. Il a été placé sur écoute, ce qui a permis aux gendarmes d'identifier les autres participants à ce trafic illicite. Ils sont sept poursuivis dans ce dossier : le fournisseur principal, sa compagne, pour complicité, deux revendeurs, «Bagnères» et «Lourdes» et trois petits revendeurs en bout de chaîne. «On n'est pas en présence d'un trafic structuré, d'une bande pyramidale. C'est une bande de jeunes qui se connaissent. Il y a un côté festif, immature et de l'amateurisme chez les protagonistes», estime Thierry Sagardhoyto, avocat de «Bagnères». C'est le fournisseur principal, installé à Bayonne, qui appelait ainsi ses deux revendeurs principaux. Ce qui témoigne que le trafic avait au moins une organisation géographique. En à peu près 9 mois, le trafic a porté sur environ 12 kg de résine de cannabis écoulés. Sachant que le kg se revend entre 3.200 et 3.500€.
Il y a eu de multiples voyages entre la Côte Basque et les Hautes-Pyrénées pour récupérer la marchandise. Les paiements s'effectuaient parfois par mandat-cash au nom de la compagne du fournisseur ou de la mère de celle-ci. La jeune femme a continué le trafic quand son compagnon a été incarcéré. Depuis la prison, celui-ci dirigeait sa petite entreprise. Il téléphonait deux fois par jour à sa compagne pour lui donner ses directives : «Va récupérer l'argent auprès d'untel, etc.»
Balance, couteau, numéraires et cannabis ont été retrouvés au domicile de plusieurs des prévenus.
L'un d'eux exerce la profession d'herboriste, ce qui a visiblement suscité chez lui une vocation.

Dans l'engrenage de l'argent facile

«Lourdes» explique qu'il est tombé dedans quand il a «échangé un jet ski pour 1 kg de résine de cannabis. Cela a été le début de l'engrenage. J'y ai vu une opportunité, une source de profit». La présidente Gadoullet le coupe : «Vous n'y avez pas vu une source de contamination pour ceux que vous fournissiez ?» Le prévenu répond par la négative. L'appât du gain, de l'argent facile, a été le plus fort.
Le trafic, c'était aussi, pour quelques-uns, le moyen de se payer leur propre consommation.
Jean-Luc Puyo, vice-procureur, rappelle que l'absorption de résine de cannabis «elle aussi marginalise et dévaste les individus sur un plan neurologique». Il ajoute que le trafic de stupéfiants est à l'origine de faits délictueux : vols, agressions, braquages «pour se procurer l'argent de la drogue».
Les avocats de la défense plaident la jeunesse des prévenus. «Ils ont voulu frayer avec l'interdit. Aujourd'hui, c'est du passé… le temps de la consommation est terminé. Celui de l'incarcération est passé». Thierry Sagardhoyto, conseil de «Bagnères», demande une mesure d'accompagnement. Me Julien Marco, pour le fournisseur, principal mis en cause, demande «une peine mixte avec mise à l'épreuve pour éviter une sortie brutale de prison». Les peines s'échelonnent de 10 mois avec sursis et 1.000 € d'amende à 4 ans dont 1 an avec sursis, mise à l'épreuve pendant 2 ans, avec obligation de résidence, de travail ou de formation et de soins, et 6.000 € d'amende.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/04/04/1597821-ils-faisaient-dans-le-trafic-de-cannabis.html

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