Il y a eu de multiples voyages entre la Côte Basque et les Hautes-Pyrénées pour récupérer la marchandise. Les paiements s'effectuaient parfois par mandat-cash au nom de la compagne du fournisseur ou de la mère de celle-ci. La jeune femme a continué le trafic quand son compagnon a été incarcéré. Depuis la prison, celui-ci dirigeait sa petite entreprise. Il téléphonait deux fois par jour à sa compagne pour lui donner ses directives : «Va récupérer l'argent auprès d'untel, etc.»
Balance, couteau, numéraires et cannabis ont été retrouvés au domicile de plusieurs des prévenus.
L'un d'eux exerce la profession d'herboriste, ce qui a visiblement suscité chez lui une vocation.
Dans l'engrenage de l'argent facile
«Lourdes» explique qu'il est tombé dedans quand il a «échangé un jet ski pour 1 kg de résine de cannabis. Cela a été le début de l'engrenage. J'y ai vu une opportunité, une source de profit». La présidente Gadoullet le coupe : «Vous n'y avez pas vu une source de contamination pour ceux que vous fournissiez ?» Le prévenu répond par la négative. L'appât du gain, de l'argent facile, a été le plus fort.Le trafic, c'était aussi, pour quelques-uns, le moyen de se payer leur propre consommation.
Jean-Luc Puyo, vice-procureur, rappelle que l'absorption de résine de cannabis «elle aussi marginalise et dévaste les individus sur un plan neurologique». Il ajoute que le trafic de stupéfiants est à l'origine de faits délictueux : vols, agressions, braquages «pour se procurer l'argent de la drogue».
Les avocats de la défense plaident la jeunesse des prévenus. «Ils ont voulu frayer avec l'interdit. Aujourd'hui, c'est du passé… le temps de la consommation est terminé. Celui de l'incarcération est passé». Thierry Sagardhoyto, conseil de «Bagnères», demande une mesure d'accompagnement. Me Julien Marco, pour le fournisseur, principal mis en cause, demande «une peine mixte avec mise à l'épreuve pour éviter une sortie brutale de prison». Les peines s'échelonnent de 10 mois avec sursis et 1.000 € d'amende à 4 ans dont 1 an avec sursis, mise à l'épreuve pendant 2 ans, avec obligation de résidence, de travail ou de formation et de soins, et 6.000 € d'amende.
http://www.ladepeche.fr/article/2013/04/04/1597821-ils-faisaient-dans-le-trafic-de-cannabis.html
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