lundi 22 avril 2013

L'affaire de harcèlement moral à l'hôpital examinée

En septembre, un pharmacien du centre hospitalier de Soissons a été condamné pour harcèlement moral. Il avait interjeté appel.
Septembre 2012, au tribunal correctionnel de Soissons. Un pharmacien du centre hospitalier est condamné à trois mois de prison avec sursis pour harcèlement moral. Les magistrats de Soissons avaient estimé que son comportement et les insultes qui pleuvaient sur des membres du personnel de ce service avaient nui à leur dignité et dégradé leurs conditions de travail. Une semaine après le rendu de cette décision, le prévenu interjetait appel.
L'affaire vient d'être examinée à la cour d'appel d'Amiens. Les magistrats ont décidé de s'accorder jusqu'au 17 juin prochain pour trancher dans cette affaire délicate. À la barre, le pharmacien qui exerce désormais au centre hospitalier de Chauny, a réfuté, comme en septembre, les accusations établies par des dépositions de salariés devant les gendarmes, l'inspection du travail et la CGT. Il évoque son « exigence » au travail, parle d'un jugement : « excessif, partisan ».
La seule victime à s'être portée partie civile a, elle aussi, réexpliqué aux juges ce qu'elle avait vécu.
Dégradation des conditions de travail
En arrêt de travail depuis six mois, elle a décrit les humiliations, les visites dans le sas alors qu'elle se changeait, un métier qu'elle aime et la direction qui n'a rien fait.
L'audience, qui devait se dérouler sur une journée, a été suspendue vers 19 heures car l'un des conseillers devait… prendre son train. Les parties ont été abasourdies par la décision d'Yves Foulquier, le président. « C'est un dysfonctionnement grave de la justice. On va faire une collecte pour vous offrir un taxi ! », a ironisé Claire Soulé, avocate de la partie civile. Les plaidoiries ont été reportées au lendemain.
« Tous ces agissements répétés ont dégradé les conditions de travail. Il n'est pas compétent car être compétent, c'est aussi encadrer des personnels dans le cadre du respect. Il était méprisant envers les plus faibles », a souligné Claire Soulé. « Vous n'avez pas de preuve, a martelé Caroline Kamkar, avocat de la défense. Il n'y a pas de harcèlement mais un conflit de personnes. Aujourd'hui, c'est lui qui est harcelé ».
Joseph Brunel, l'avocat général, n'a pas requis de peine. Il s'en est remis à la sagesse de la cour…

http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/laffaire-de-harcelement-moral-a-lhopital-examinee

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