À chaque fois, ses victimes avaient plus de 70 ans. Il les bousculait, quitte à les faire tomber, et leur arrachait leur sac. Du 14 janvier au 21 février derniers, à Tonneins, Buzet-sur-Baïse et Lavardac, il a répété le scénario quatre fois. « Mon sac, je ne voulais pas le laisser partir. Dans un sac de femme il y a beaucoup de souvenirs, qui m’aidaient à vivre. Ces souvenirs, je ne les ai plus », témoignait, hier à la barre du tribunal correctionnel, l’une des victimes.
Sur le banc, devant son avocate, Rui Paulo Da Silva Borges, 39 ans, a gardé les yeux baissés. Les souvenirs, il les a jetés avec le sac. Pour lui n’importaient que les billets et les chéquiers. Maçon de son état, licencié en 2007, il s’achetait avec l’argent et les chèques falsifiés à manger, ses cigarettes, son héroïne qu’il a dit-il arrêtée avec un traitement de substitution et des tickets de grattage. Il économisait un peu aussi, « pour se payer le voyage au Portugal », où il a séjourné avant de revenir en France.
« Je ne pense pas qu’il se soit attaqué à des jeunes de 20 à 35 ans. Il y aurait eu de la riposte », a avancé la vice-procureure Marie-Bernadette Duhaa. En soutien de son client, Me Sandrine Derisbourg a fait valoir, à sa suite, qu’il « ne choisissait pas » et a décrit un homme « qui dérive vers la marginalité ».
Rui Paulo Da Silva Borges a été relaxé d’un cinquième vol, commis le 22 juin à Damazan sur une septuagénaire et qui lui était initialement reproché. Pour les quatre autres et les usages des chèques, malgré un casier judiciaire ne faisant mention d’aucune condamnation, il a écopé d’un an et demi de prison ferme, avec effet immédiat.
http://www.sudouest.fr/2013/04/18/lot-et-garonne-il-arrachait-les-sacs-des-vieilles-dames-1028341-3603.php
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