vendredi 19 avril 2013

Un homme de 47 ans a été mis en examen jeudi pour assassinat après la mort de sa voisine, une assistante maternelle retrouvée poignardée mardi à son domicile de Savennières. Sa compagne et lui étaient en conflit avec la victime après lui avoir confié leur nouveau-né, aujourd'hui lourdement handicapé.
Assistante maternelle exerçant à domicile, Nelly le Bouard, 51 ans, a été découverte baignant dans son sang mardi à 7h20, par un père de famille qui conduisait son fils chez elle, et qui a donné l'alerte. Un couteau avait été planté dans sa gorge et une autre arme blanche de type dague plantée dans l'abdomen. L'autopsie réalisée mercredi a aussi révélé une vingtaine d'autres plaies, dont des lésions de défense.
Un homme de 47 ans a été mis en examen jeudi pour assassinat. Sans casier judiciaire, l'homme, qui n'avait pas parlé en garde à vue, a fait des aveux spontanés devant le juge d'instruction, a expliqué lors d'un point-presse le procureur de la République, Yves Gambert. Il s'était rendu vers 1h du matin au domicile de sa voisine où il avait pénétré en forçant la porte du garage. Il avait ensuite coupé l'électricité en attendant sa future victime apparue au petit matin, avant de la tuer, a précisé le magistrat.
Syndrome de bébé secoué
Le suspect et sa compagne avaient rapidement été placés en garde à vue et leur maison avait été perquisitionnée. La femme a été mise hors de cause. L'homme était en arrêt maladie depuis deux ans et suivi psychologiquement depuis quelques mois. Sa compagne et lui étaient en conflit avec l'assistante maternelle à laquelle ils avaient confié pendant trois semaines leur nouveau-né début 2011. Un médecin avait diagnostiqué un syndrome de bébé secoué et une instruction a été ouverte au printemps 2011 dans le cadre de laquelle les parents, placés en garde à vue en mars 2012, avaient rejeté la faute sur l'assistante maternelle, placée en garde à vue à son tour en septembre dernier.
L'affaire est toujours à l'instruction et le garçon, âgé de 2 ans, est aujourd'hui handicapé à vie, souffrant d'une cécité quasi-totale. Après l'interpellation du suspect, les enquêteurs ont constaté qu'il présentait des marques de griffures sur le torse, une blessure à la jambe et des estafilades sur les doigts qui "laissent entendre qu'il s'est battu avec quelqu'un", selon le parquet.
 

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