Dans la nuit de jeudi à vendredi, un incendie a ravagé un appartement de la rue Entre-les-deux-Moulins. Les secours n'ont pas pu sauver la locataire. Sa mère a, quant à elle, été gravement brûlée.
HIER matin, au pied de l'immeuble de la rue Entre-les-Deux-Moulins, rien ne laisse figurer du drame qui s'est déroulé durant la nuit. Alors que les ouvriers s'affairent sur l'échafaudage greffé à la façade depuis plusieurs semaines déjà, le va-et-vient des clients vers le bureau d'Espace Habitat, situé au rez-de-chaussée, a repris.
Seule une forte odeur de fumée dans la cage d'escaliers et quelques traces de cendre noire autour de la porte de l'appartement 4 viennent rappeler qu'un incendie a dévasté, dans la nuit, le logement, coûtant la vie à sa locataire, Martine Poulain, âgée de 51 ans.
Alertés jeudi vers 23 h 30, une vingtaine de sapeurs-pompiers de Mouzon, Carignan et Raucourt s'étaient aussitôt rendus sur place avec un fourgon incendie, une grande échelle et deux ambulances. Alors que les flammes ravageaient le logement, les secours évacuaient Françoise Poulain, âgée de 76 ans qui se trouvait dans la chambre.
Gravement brûlée et intoxiquée, elle a aussitôt été emmenée au centre hospitalier Manchester avant d'être transférée, dans un état critique, vers le service des grands brûlés du CHR de Lille. Présente également dans la chambre, sa fille, Martine Poulain, a quant à elle été retrouvée en arrêt cardio-respiratoire. Les médecins du SMUR ne sont pas parvenus à la réanimer.
L'enquête pour découvrir l'origine de l'incendie a été confiée à la communauté de brigades de gendarmerie de Carignan assistée de la brigade de recherche de Sedan et de l'identification criminelle de Charleville-Mézières. D'après leurs premières constatations, le feu serait d'origine accidentelle. Il aurait commencé dans un canapé avant de se propager au reste de l'appartement.
Pendant l'intervention des secours, treize occupants de cet immeuble de quatre étages ont été évacués. Au lendemain du drame, certains avaient encore du mal à se remettre du choc à l'instar d'Églantine, 87 ans, locataire de l'appartement du rez-de-chaussée. « J'ai eu très peur. Les pompiers ont cogné à la porte pour me dire de sortir de suite. Je n'avais rien entendu. »
Elle est aussitôt allée trouver refuge chez une de ses filles habitant à proximité. Même frayeur du côté d'Annabelle et de ses deux enfants qui ont attendu près de deux heures sous la pluie avant de pouvoir réintégrer leur logement. Ce n'est qu'au matin que les résidants de l'immeuble ont appris que l'incendie avait fait une victime. « Je ne la connaissais que de vue, reconnaît Eglantine. Elle avait emménagé ici il y a moins d'un an. On la voyait peu. » « Elle sortait peu de chez elle, confirmait Gérard Renwez, maire de Mouzon, qui s'était rendu sur les lieux. Elle avait de graves problèmes de santé et était sous oxygène.»
« C'était une femme très gentille, témoignait un des ouvriers qui effectuent les travaux d'isolation extérieure. Sa fille venait la voir de temps en temps. Elle était d'ailleurs passée jeudi après-midi. »
http://www.lunion.presse.fr/article/ardennes/une-femme-perit-dans-lincendie-de-son-appartement
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