Béziers : les agresseurs trahis par la vidéo-surveillance, ils écopent de huit mois de prison

Deux hommes ivres avaient violemment agressé il y a quelques jours, en plein centre ville, un homme pour lui voler son téléphone portable. Les deux agresseurs ont pu rapidement être interpellés grâce aux caméras de vidéo-protection. En comparution immédiate, ils écopent de huit mois de prison et trois d'interdiction de territoire.

Les deux prévenus ont été présentés lundi devant le tribunal correctionnel dans le cadre d’une comparution immédiate. Il y a quelques jours, en pleine nuit, ils ont agressé violemment un homme pour le voler place Pierre-Sémard. La scène a été filmée par les caméras de vidéo surveillance et l’alerte a aussitôt été donnée.

Un téléphone jeté à terre

Grâce aux signalements, les deux agresseurs vont être rapidement interpellés. Ces derniers, ivres, ont jeté précipitamment un téléphone à terre en voyant arriver les policiers.Il appartient à la victime qui reconnaît les deux hommes. Ses blessures entraîneront une interruption temporaire de travail de trois jours.
"Ce n'est pas moi, c'est lui"
Lors de leur garde à vue, l’un dit ne se souvenir de rien, l’autre : "Ce n’est pas moi, c’est lui." Les deux prévenus n’ont aucune autorisation de séjourner sur le territoire français. Le premier vient du Maroc, le second prétend qu’il est né à Tripoli. À l’audience du tribunal, la présidente Claire Ougier leur demande : "Et vous vous rappelez que vous avez été arrêtés dans le train à Cerbère le 2 mai et que vous avez été remis aux autorités espagnoles ? Pourquoi êtes-vous venus à Béziers ?"
"Vous communiquez en arabe littéraire ?"
Ils se souviennent, mais celui-là a des connaissances ici et son copain voulait aller à Genève. Ils ont demandé l’assistance d’une interprète. Ils sont tous les deux connus des services de police en France mais pas avec les mêmes noms, ni les mêmes dates et lieux de naissance. Ce qui fait dire à la présidente, visiblement agacée : "Et entre vous, vous communiquez en arabe littéraire ?"
La partie civile a demandé que ses droits soient réservés. Le parquet requiert huit mois de prison avec maintien en détention et cinq ans d’interdiction de territoire. Les avocats de la défense demandent du sursis et une application bienveillante de la loi.

Le tribunal ne les a pas suivis et a condamné les deux hommes à huit mois de prison avec maintien en détention et trois ans d’interdiction de territoire.

http://www.midilibre.fr/2013/05/13/en-ville-un-homme-agresse-par-deux-sans-papiers-ivres,695936.php