Quotidiennement, elle produisait une multitude d’actes fictifs, pour de petites sommes, qui venaient gonfler avantageusement son chiffre d’affaires, sans que l’organisme de contrôle ne s’en aperçoive. Probablement parce qu’il s’agissait entre autres d’un cabinet, associant deux professionnelles de santé, unies dans la même combine qui durait depuis au moins 2009.
Un grain de sable
C’est à l’automne dernier qu’un grain de sable est venu enrayer la machine jusqu’alors parfaitement huilée de l’escroquerie. Un peu plus âgée, l’une des associées est décédée l’été dernier et lorsqu’il s’est agi de lui trouver une remplaçante, il a bien fallu sortir et présenter les livres de comptes.En moyenne, une infirmière libérale déclare entre 50.000 et 60.000 € par an. Dans le cas présent, on se trouvait très au-deçà de ces sommes déjà rondelettes. Flairant l’embrouille, la postulante n’a pas voulu entrer dans la spirale de ce marché dont la société tout entière et le principe de la solidarité nationale sont les dupes.
Effrayée par cette révélation et craignant d’être dénoncée, l’escroc en blouse blanche a alors tenté de prendre les devants en dénonçant ses propres malversations auprès de la CPAM et en proposant de rembourser les sommes indûment perçues grâce à ce stratagème, pour lequel le cabinet utilisait le tampon dérobé à un médecin local qui ne s’en était pas aperçu.
Quand la CPAM, entamant sa propre enquête, est venue lui présenter des ordonnances au nom de clients qu’il ne connaissait pas, celui-ci a déposé plainte, faisant entrer les gendarmes dans la danse.
Le mari de l’ex-associée
L’infirmière a été interpellée jeudi matin, en même temps que le mari de son ex-associée qui, ne travaillant pas, a certainement pu largement bénéficier des revenus illégaux de sa femme.Hier, le parquet de Besançon a ouvert une information judiciaire pour faux administratifs, escroquerie et vol à l’encontre de l’infirmière et pour recel d’escroquerie envers le mari de l’ancienne associée. L’enquête va se poursuivre sous la houlette d’un juge d’instruction pour déterminer l’ampleur de l’arnaque.
http://www.estrepublicain.fr/actualite/2013/05/04/escroc-en-blouse-blanche-dans-le-doubs
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