Questembert. Braquage au "Proxi" : la patronne et une cliente gazées

La supérette "Proxi" de Questembert (56), située en plein centre-ville, a été la cible d'un braquage, hier soir. Deux hommes vêtus de noir et encagoulés ont fait irruption dans le magasin, vers 19 h 10. Seules Anne-Marie Penault, nouvelle gérante depuis le mois de décembre, et une cliente, l'adjointe au maire à l'action sociale Isabelle Descourt, se trouvaient à l'intérieur, à ce moment-là... «Je discutais avec la patronne à la caisse et au moment de sortir, je vois arriver les deux jeunes en noir. Le premier qui est entré m'a aspergée avec une bombe de gaz», raconte l'élue qui se trouvait face à la sortie au moment de l'agression.


Le boucher les fait détaler
Le second a aspergé la patronne. «Mais elle a eu le temps de crier "Viens vite" à son compagnon qui tient la boucherie de la supérette», poursuit Isabelle Descourt. Ce dernier s'est alors précipité. Lorsqu'il a aperçu les deux hommes, il a fait demi-tour et est revenu avec un couteau et un hachoir. C'est sans doute ce qui a fait détaler les braqueurs qui tentaient alors de forcer la caisse. «J'en ai même entendu un crier "Je peux pas ouvrir la caisse"», raconte Isabelle Descourt.


45 minutes les yeux fermés
L'adjointe au maire est restée les yeux fermés pendant 45 longues minutes. Mais elle est tout de même parvenue à emmener, à tâtons, la gérante jusqu'à un robinet pour qu'elle puisse se rincer les yeux. Un jeune homme qui venait d'entrer dans le magasin pour y faire ses courses a tout de suite réalisé qu'il se passait quelque chose : il est allé directement à la pharmacie pour y chercher des gouttes. À leur arrivée, les pompiers ont alerté le Samu. Les deux femmes ont dû se changer et se doucher, pour éviter que le gaz dont elles étaient couvertes ne continue à faire son effet. Un gaz très agressif...
L'attaque a duré à peine une minute. Peut-être une trentaine de secondes. Les gendarmes de Questembert et ceux de la compagnie de Vannes se sont rendus sur place et ont entendu l'élue, âgée de 55 ans, et la gérante, âgée de 44 ans. Isabelle Descourt devrait aller porter plainte aujourd'hui même.
Hier soir, elle était toujours très choquée : «En rentrant chez moi, je tremblais de partout».

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