Le commerçant montpelliérain poursuivi pour recel en bande organisée

revendre bijoux ou téléphones portables. Trois autres personnes ont été mises en examen.
Plusieurs mois d’une enquête menée par divers services de police montpelliérains se sont soldés, lundi et mardi, par l’interpellation de huit personnes, dont six sont suspectées de s’être livrées à du recel en bande organisée.
Jeudi, on en a appris un peu plus sur les mis en cause. Et particulièrement sur ce commerçant de La Paillade, le receleur présumé, dont le snack, situé au pied de la tour d’Assas, était devenu le point de passage obligé pour tout voleur désireux de revendre bijoux ou téléphones portables. Des bien dérobés lors de vols à l’arraché commis dans ou aux abords du tramway.

De quinze à vingt transactions quotidiennes
La suite se déroulait dans ledit snack. Utilisé comme boutique officieuse de rachat d’or et de portables, il voyait se dérouler, entre ses murs, quinze à vingt transactions quotidiennes depuis au moins six mois.
Lors des perquisitions menées dans la foulée dans l’établissement et aux domiciles respectifs des intéressés, les enquêteurs ont saisi un pistolet automatique, un petit revolver de marque italienne, deux véhicules dont un

BMW

X6, des tablettes tactiles, des écrans plats, plusieurs centaines de grammes de bijoux, une vingtaine de téléphones, 2 500 € en numéraire, des balances de précision... Une procédure de fermeture judiciaire aux fins de confiscation ayant été menée en parallèle au sujet du kebab où officiait son propriétaire. La justice s’intéressant également à un second commerce, situé, lui, à Palavas.

Dans l’auto du professionnel, un produit permettant de connaître le dosage de l’or des bijoux a également été mis au jour.
Lors de sa garde à vue, il aurait minimisé sa participation. Plus prolixes, ses proches, eux aussi appréhendés, auraient en revanche donné des renseignements jugés "très intéressants" par les enquêteurs. En analysant des documents comptables, les policiers se sont aussi rendus compte que l’homme à la tête de ce réseau possédait un bien immobilier en Algérie. L’éventualité qu’il soit saisi dans un second temps a également été évoquée. La saisie des avoirs criminels étant l’une des composantes clés de ce type d’affaire.
Quatre personnes mises en examen
Hier après-midi, quatre des suspects ont été présentés au magistrat instructeur. Qui les a mis en examen pour recel de vol en bande organisée. Deux d’entre eux l’étant aussi pour non-justification de ressources (en clair : pour blanchiment d’argent provenant d’un délit). Trois ont finalement été remis en liberté mais astreints à un contrôle judiciaire. Le receleur présumé a, quant à lui, été placé en détention provisoire.

http://www.midilibre.fr/2013/06/14/recel-en-bande-organisee-le-commercant-ecroue,716444.php