Elle avait tué son père à Espalion : l'hôtesse de l'air retrouvée pendue dans sa cellule

Elle l’avait annoncé par écrit à des proches, puis à son avocat. Finalement, Elisabeth Zwinger, hôtesse de l’air d’Air France, soupçonnée du meurtre de son père en février dernier, a mis fin à ses jours hier au cœur du quartier femme de la maison d’arrêt de Seysses.
C’est vers 15h30 qu’elle a été découverte pendue dans sa cellule qu’elle partageait avec une autre détenue absente au moment des faits. Malgré l’intervention des gardiens et des équipes de secours, la quadragénaire n’a pas pu être réanimée.«C’est terrible mais malheureusement, cette femme remarquable est allée au bout de sa logique. Elle voulait se suicider après avoir tué son père. Elle n’a pas pu. Et même si elle semblait mieux ces derniers jours, elle a profité d’un rare moment où elle s’est retrouvée seule pour mettre fin à ses jours.» témoignait, Me Frédéric David, avocat d’Elisabeth Zwinger, ému, hier soir.

Plusieurs tentatives

Après plusieurs mois passés au sein d’une unité fermée de soins psychiatriques où elle était constamment entourée pour ne pas mettre fin à ses jours, Elisabeth Zwinger avait rejoint la maison d’arrêt de Seysses voilà quelques semaines.
Le drame remonte au 4 février dernier : le corps sans vie de Jean Zwinger, ancien antiquaire de 72 ans, est retrouvé dans sa maison d’Espalion. Il a été tué de sept coups de couteau et d’une balle dans l’abdomen. Avant de quitter les lieux, cette femme de 47 ans a vidé dans toutes les pièces le jerrican de gas-oil qu’elle avait acheté trois jours plus tôt à la supérette d’Espalion. Mais le feu n’a pas pris.
Elle s’est ensuite réfugiée dans la forêt avec l’intention de se suicider en se tirant une balle dans le cœur avec un pistolet Lüger. Sauf que l’arme datant de la Seconde guerre mondiale s’était enrayée. Les gendarmes l’ont découvert le 15 février, allongée dans la neige, les pieds gelés par les températures glaciales.
À l’époque, ce parricide a créé la stupeur et semé la consternation dans tout le village. Tous pensaient pourtant que les relations entre cet ancien antiquaire et sa fille unique étaient excellente.
Elisabeth Zwinger revendiquait la mort de son père, coupable à ses yeux d’avoir rendu sa mère «trop malheureuse, et de n’avoir rien fait quand elle a eu un cancer».

http://www.ladepeche.fr/article/2013/07/03/1663883-l-hotesse-de-l-air-retrouvee-pendue-dans-sa-cellule.html