mardi 2 juillet 2013

Un ancien postier condamné à 18 mois avec sursis pour vol de courrier

Un ancien postier parisien de 40 ans, qui exerçait également un autre emploi pour faire face au surendettement, a été condamné lundi par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir volé du courrier.

Un ancien postier parisien de 40 ans a été condamné lundi par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir volé du courrier. Après sa tournée du matin, ce père de famille travaillait également dans une société privée de distribution de prospectus. Pressé par le temps, il avait d'abord commencé par ramener les plis qui devaient être réexpédiés ou retournés à leurs destinataires pour les traiter à son domicile et les réintroduire dans le circuit normal le lendemain, a-t-il expliqué à l'audience.
Certains de ses collègues avaient eux aussi des difficultés à traiter le courrier dont ils avaient la charge et restaient plus tard, tandis que lui avait un "impératif", celui de se rendre à son deuxième travail, a-t-il raconté. Il avait alors commencé à garder chez lui ce courrier destiné à être réexpédié ou retourné à leurs destinataires. 
Les enquêteurs avaient retrouvé quelque 200 enveloppes, certaines ouvertes, ainsi que des sacs postaux vides. "A un moment, j'ai perdu pied", a ajouté l'ancien postier, révoqué en janvier 2011. L'enquête n'a toutefois pas démontré d'utilisation des chèques et cartes bancaires retrouvées chez lui ou dans sa voiture, comme l'a souligné le procureur Juliette Koltz, qui a requis une peine de huit mois de prison avec sursis. L'avocat du prévenu, Me Anthony Church, a souligné que son client, qui avait naguère une "excellente appréciation" de la part de sa hiérarchie, "s'est laissé totalement déborder".
"Un homme assez cassé par ce qu'il a fait"
"Tout ça pour 400, 500 euros" que lui rapportait son deuxième emploi, pour de très longues journées de travail, parfois même le week-end, a ajouté l'avocat.  Cette somme venait s'ajouter aux 1.600 euros de son salaire à la Poste. L'avocat a demandé au tribunal "la plus grande clémence" pour son client, un "homme assez cassé par ce qu'il a fait" et marqué par le décès de l'une de ses quatre filles.
Le tribunal, qui a déclaré le prévenu coupable de vol par personne chargée d'une mission de service public, a rejeté sa demande de non-inscription de cette condamnation à son casier judiciaire, vierge jusque-là. Il a également été condamné à verser 3.000 euros de dommages et intérêts à la Poste, partie civile dans ce dossier, et dont l'avocat avait souligné que derrière l'ensemble de ce courrier, "il y a des centaines de victimes".

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