mardi 27 août 2013

Meurtre d'Angoulême : mis en examen, il nie avoir tué la victime

Il est entré à 13 h 45 ce lundi par la petite porte du palais de justice d'Angoulême, menotté et escorté par des policiers attentifs à d’éventuels débordements place Francis-Louvel. Mais une audience de tribunal correctionnel retenant le juge d’instruction, ce n’est qu’en fin d’après-midi, lundi, que Soufiane Tahri, 24 ans, a été mis en examen pour assassinat. Il lui est reproché le meurtre de Joachim Thouvenot, 23 ans, abattu d’une balle dans la tête en pleine rue, samedi après-midi, dans le quartier de la Grande Garenne, à Angoulême.
Présumé innocent d’ici le verdict d’un procès d’assises, Soufiane Tahri conteste avoir tiré sur la victime. « Il n’a rien dit devant le juge et, comme en garde à vue, il conteste les faits, commente Patrice Camberou, procureur de la République d’Angoulême. Des éléments très concordants existent contre lui. »

Non seulement les témoins qui ont vu les deux hommes courir l’un après l’autre le long du petit centre commercial de la Grande Garenne, mais aussi l’automobiliste que l’on avait dit effrayé en voyant débouler les deux hommes dans la rue. Connaissance de Joachim Thouvenot, le conducteur était prêt à lui en venir en aide. C’est arrivée à hauteur de sa voiture que la victime s’est effondrée, touchée au bras puis à la tête.
Quel différend pouvait donc opposer les deux jeunes hommes ? Si son casier judiciaire compte neuf condamnations, Joachim Thouvenot vivait en concubinage et paraissait s'être « rangé » depuis quelques années.
Condamné à deux reprises, notamment pour outrage et violence sur policier, Soufiane Tahri avait été interné à l’hôpital psychiatrique Camille-Claudel le 4 août, suite à une altercation. Une hospitalisation d’office prolongée le 13 août après les examens de rigueur. Jeudi dernier, un médecin autorisait une sortie probatoire, sous traitement, notant « une nette amélioration de la situation », rapporte le procureur Camberou : « Il n’y a pas d’anomalie administrative dans la procédure psychiatrique. »
Toujours est-il que des expertises psychiatriques seront diligentées. « Il convient de les attendre pour éventuellement en tirer des conséquences sur une responsabilité ou une irresponsabilité pénales ». Les proches de Joachim Thouvenot ont d’ores et déjà annoncé leur souhait d’organiser une marche blanche dans le quartier, vendredi après-midi. Présenté au juge des détentions et de la liberté hier en soirée, Soufiane Tahri devait être de toute évidence incarcéré dans la foulée.

http://www.sudouest.fr/2013/08/27/mis-en-examen-il-nie-avoir-tue-la-victime-1151282-813.php

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