Déjà condamné à sept ans de prison, en 2005, par les Assises de la Marne, pour avoir violé son ex-compagne, Francis Orru vient de passer une nouvelle nuit derrière les barreaux. Âgé de 52 ans, l'homme a en effet écopé, lundi, devant le tribunal correctionnel de Châlons-en-Champagne, d'une nouvelle peine de six mois d'emprisonnement, dans le cadre d'une comparution immédiate, en répression de violences commises, en état de récidive légale, sur celle qui partageait sa vie depuis deux ans.
Samedi, cette dernière avait été retrouvée par ses voisins alors qu'elle gisait, la tête, le cou et les mains ensanglantés, au bas des escaliers de son logement dans lequel son compagnon était venu s'installer en septembre dernier.
Depuis, les disputes conjugales se succédaient, le plus souvent sur fond d'alcool. C'est au cours d'une de ces scènes mêlées d'insultes et de violences réciproques, que Francis Orru a une fois de plus dérapé. Au cours de la nuit précédant les faits, un différent avait d'ailleurs déjà éclaté avant que les hostilités ne reprennent de plus belle au petit matin.
Pour un motif que ni l'un ni l'autre n'ont su expliquer à la barre de la juridiction correctionnelle, faute de s'en souvenir, le quinquagénaire s'est en l'occurrence saisi, d'une main, du cou de sa victime tout en lui tirant, de l'autre, les cheveux. Puis de serrer avant de relâcher sa prise.
Traumatisme cranien
La femme chutera un peu plus tard dans les escaliers, alors qu'elle tentait de quitter son domicile. « J'ai voulu la retenir, mais je ne sais pas ce qui s'est passé, elle m'a échappée et a perdu l'équilibre », s'est justifié le prévenu.
Bilan : un traumatisme crânien, une plaie au scalp, plusieurs ecchymoses témoignant d'une tentative de strangulation et, au total, neuf jours d'ITT. Et Francis Orru de déclarer : « Elle m'insultait, j'ai voulu la faire taire. » Sa victime a néanmoins reconnu ne pas être la dernière à porter des coups lors de leurs disputes régulières. La faute au chômage, aux factures impayées et à l'alcool, ont-ils tous deux expliqué.
Samedi, à l'arrivée des gendarmes, la femme accusait d'ailleurs un taux d'alcoolémie de 1,96g d'alcool par litre de sang tandis que celui de son compagnon s'élevait à 2,5g. L'équivalent de quelques bouteilles de rosé. Mais cette fois, c'était la dispute de trop.
A l'aune de ces derniers faits de violence, le couple a en effet décidé de mettre fin à sa relation. Placé en détention à l'issue de sa garde à vue dans l'attente de son jugement, Francis Orru a en outre inscrit une nouvelle ligne à un casier judiciaire déjà bien fourni.
http://www.lunion.presse.fr/region/violences-conjugales-les-voisins-la-retrouvent-la-tete-en-sang-jna3b24n171378
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