Castres. Le voleur plaqué au sol par un voisin

Jugé avant-hier en comparution immédiate, un homme de 24 ans, cambrioleur multirécidiviste, a vu ses projets contrariés grâce à la vigilance et au courage d’un voisin.
Si l’on souligne parfois avec regret l’indifférence des gens voire leur égoïsme, l’histoire qui nous occupe ici mérite d’être louée en exemple pour sa solidarité. Une certaine dose de courage n’est pas non plus absente de celle-ci.
Grâce à ce courage et à cette solidarité de voisinage, une dame a évité d’être pour la seconde fois victime d’un cambriolage et le tribunal correctionnel de Castres a pu recevoir, pour la 16e fois (!), la visite de son auteur. Les faits se sont produits le 14 septembre dernier. Un garçon de 24 ans appuie son vélo contre une façade et se met en demeure de crocheter une véranda avec un tournevis. Il visite d’abord la chambre. Mais, il le fait en faisant trop de bruit. Un riverain, qui avait vu sa voisine quitter son domicile est intrigué. Il sonne à la porte. Entend à nouveau du bruit. Le voleur vient de quitter la pièce précipitamment. Le riverain appelle à la rescousse. Ils se mettent à trois à courir derrière son vélo. Le jeune cambrioleur se trouve alors obligé de fuir à pied. Un jeune homme plus rapide le rattrape et le plaque au sol ! Les deux autres le rejoignent et immobilisent le fuyard. Ce dernier aura même les jambes ficelées dans l’attente de l’arrivée des forces de police.

Ce n'est pas un violent

«Je cherchais surtout de l’argent et de la nourriture, affirme le garçon à la barre du tribunal. je suis sans aucune ressources depuis ma sortie de prison.» Le jeune homme a purgé un total de 9 peines cumulées pour un total de plus deux ans ! Il a donc été libéré le 14 août dernier. Et le garçon de préciser : «Le jeune homme qui m’a stoppé a été très courageux. J’aurais pu lui faire du mal», fait observer le voleur. «Cet orphelin de mère quasiment à sa naissance, n’a jamais eu de père non plus. Il n’a connu que des foyers jusqu’à 22 ans, renchérit Me Éliane Gazan. C’est un garçon qui grandit comme il peut parce qu’il n’a rien. Mais, ce n’est pas de ceux qui donnent envie de l’envoyer en prison. Il n’est pas dans la violence, ni même dans l’irrespect. Ce n’est pas un sale type.» «Parcours difficile certes, mais ce n’est pas la bonne manière pour s’en sortir», souligne le procureur, qui écarte la peine plancher. Du sursis lui ouvre une fenêtre pour un avenir plus intelligent

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