Une trentaine de personnes avaient été évacuées, et un jeune homme brièvement hospitalisé après avoir sauté du premier étage. Dès le lendemain, la mairie prenait un arrêté de péril pour ces habitations dont les poutres et les charpentes ont été fragilisées par le sinistre. Les locataires étaient, comme le veut la loi, provisoirement relogés.
Aujourd’hui, l’immeuble situé au 34 est comme une épave. Fermé, en partie calciné, placardé d’arrêtés signalant le péril. Des familles bulgares y vivaient jusqu’à l’incendie, elles étaient peu connues dans la rue : « Il y avait à cet endroit une grosse rotation. On a vu des familles africaines, puis bulgares… » relate une voisine.
- Pas un squat
Ces familles étaient donc dans les règles, et assez peu suivies par les services sociaux. « Ce sont des gens régulièrement installés, nous n’intervenions pas dans cet immeuble simplement parce qu’ils ne faisaient pas appel à nous » confiait à « Sud-Ouest », peu après l’incendie, un bénévole de Médecins du Monde.
Pas un squat donc, mais l’immeuble était loin d’offrir des logements conformes au droit. Quatre appartements étaient déclarés au cadastre : l’immeuble en comptait six en réalité. Un écart avec la règle qui n’est pas rare à Saint Michel, où d’anciennes caves ou des garages sont convertis en studios parfois sur occupés.
- "Pas insalubre"
La mairie avait été saisie par des voisins sur l’état du bâtiment. « Nous avions regardé la situation de cet immeuble, que je connais bien. Il était certes vétuste, mais pas insalubre au sens strict et juridique du terme » précise Fabien Robert, maire adjoint qui suit le dossier pour la mairie. Il a apporté hier quelques informations sur les familles qui ont quitté les lieux. Passée la phase de relogement par le CCAS, dans les quatre nuits qui ont suivi l’incendie, les six familles ont trouvé refuge dans des hôtels sociaux, chez des amis… Mais aussi pour l’une d’elles dans une voiture. Pour l’autre, dans un squat à Cenon.
Des démarches sont en cours pour déposer des demandes de logement et solliciter les bailleurs, avec l’aide des services de la Ville et du Conseil général. Ces recherches s’annoncent difficiles : les papiers et les justificatifs de ressources (bulletins de salaires, avis d’imposition) ont tous été détruits dans l’incendie.
http://www.sudouest.fr/2013/10/04/un-immeuble-a-la-derive-1188245-2780.php
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire