L’affaire avait défrayé la chronique au courant du printemps 2011 suscitant un émoi considérable au sein de l’ADAPEIM (l’association départementale des parents d’enfants infirmes cérébraux de la Meuse) et auprès de ses partenaires et de la population locale. Le comptable de l’association s’était allégrement servi dans la trésorerie de la structure essentiellement financée par des fonds publics. Il avait détourné à son profit la somme de 134.000 € durant une période de 7 années. C’est une collègue de travail qui a découvert l’escroquerie en mars 2011. Elle a toute de suite averti sa hiérarchie. Le parquet de Bar-le-Duc a pris l’affaire en main. Le dossier est transmis au SRPJ de Nancy. Devant les policiers, le comptable se met rapidement à table et valide l’ampleur de l’escroquerie. Il comparaissait mardi devant le tribunal correctionnel pour cette affaire. Cet homme, à l’apparence de maître d’école de l’après-guerre, a commencé à se servir dans la caisse en 2004. « Mon client détournait environ 20.000 € par an d’une façon très visible ! Il faisait signer des chèques par la direction à son nom ! En sachant que son salaire était versé par virement… D’ailleurs, je ne comprends que le directeur de l’époque n’ait pas été entendu dans cette procédure », s’agace Me Lechaudel, le défenseur du prévenu.
L’individu connaissait à l’époque des problèmes familiaux et était tombé dans la spirale de l’endettement. Il avait notamment contracté un crédit revolving qu’il n’arrivait pas à rembourser. « Au début, il se disait qu’il allait rapidement rembourser et puis les dettes s’accumulant, il a été dépassé par le cours des événements », affirme Me Lechaudel. L’accusation ne partage pas tout à fait cet avis… « Le prévenu utilisait les sommes détournées pour améliorer le quotidien de sa famille. Avec cet argent, il a acheté par exemple deux studios et deux voitures à ses enfants », indique Gwenaelle Antoine, le substitut du procureur. De plus, ce cadre de l’ADAPEIM était bien rémunéré, il flirtait avec les 3.000 € mensuels. La magistrate a requis une peine d’un an d’emprisonnement avec sursis avec mise à l’épreuve de trois ans durant laquelle le comptable a l’obligation de commencer à rembourser l’ADAPEIM. Le tribunal a suivi la demande du substitut du procureur. Le prévenu, au chômage depuis son licenciement de l’association, espère utiliser la vente de sa maison pour couvrir une partie de son ardoise. On sera encore loin du compte
http://www.estrepublicain.fr/justice/2013/10/02/l-ex-comptable-condamne
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire