Motoriste M-88 Rafale sur la base aérienne 113 de Saint-Dizier depuis 2011, Julien Thévenet, âgé d’une trentaine d’années, gisait dans son garage du 2 de l’impasse Jean-Moulin, derrière son véhicule, vêtu d’un survêtement. Sa poitrine présentait une plaie importante qui pourrait avoir été provoquée par une pioche retrouvée sur les lieux, laquelle avait été déposée sur son corps.
Mort au cours du week-end
Selon les premières constatations, sa mort s’est produite au cours du week-end, alors que son épouse Sophie s’était absentée depuis le vendredi soir. C’est cette dernière qui, en rentrant lundi matin, a d’abord alerté ses voisins en trouvant la porte du domicile ouverte.« Elle craignait qu’un cambrioleur se trouve chez elle, raconte la voisine. Alors, elle est venue chercher mon mari pour aller voir. C’est lui qui a découvert le corps. Tout était retourné à l’intérieur. » La dépouille de Julien Thévenet se trouvait alors en état de rigidité cadavérique.
Une autopsie doit être pratiquée aujourd’hui à l’Institut médico-légal de Reims. Les techniciens de l’identification criminelle ont, quant à eux, œuvré toute la journée d’hier à la recherche du moindre indice.
Aucune effraction n’a été constatée, mais un certain nombre de tiroirs, retrouvés ouverts, semblent avoir été fouillés. Rien ne permet toutefois de privilégier pour le moment une hypothèse. Celle « d’un cambriolage qui aurait mal tourné n’est, à ce jour, pas confirmée, mais elle n’est pas non plus exclue », a cependant indiqué le procureur de la République de Châlons-en-Champagne, Christian de Rocquigny du Fayel. Les voisins, eux, ne semblent rien avoir entendu ni rien vu de suspect au cours du week-end. « Il n’y avait pas sa voiture devant chez lui, les volets étaient fermés, raconte l’un d’eux. J’ai cru qu’il était parti ou qu’il travaillait. »
Originaire du sud de la France, Julien Thévenet s’était marié au cours de l’été, après avoir acquis son pavillon à Somme-Suippe, début 2012.
Décrit comme un homme sans histoire, « bricoleur, gentil et serviable », il jouait encore, l’année dernière, au club de football de la commune. Il laisse derrière lui deux enfants de 2 et 5 ans et une femme qui, sous le choc, a dû être hospitalisée, hier.
http://www.lunion.presse.fr/accueil/un-sous-officier-de-la-ba-113-tue-d-un-coup-de-pioche-ia0b0n289917
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