Les trois autres étaient en détention provisoire et sont repartis en prison après avoir été condamnés à deux ans dont un avec sursis pour Omar Bougherra, deux ans ferme pour Hafid Nachet et trois ans pour Franck Tron.
Alain Reynal, qui présidait l'audience, a demandé à la greffière de noter les menaces notamment à l'intention du juge d'application des peines.
Les quatre jeunes gens étaient jugés pour une tentative de cambriolage survenue dans la matinée du 7 novembre 2013 à Eysines et qui s'était achevée de façon spectaculaire. Un voisin ayant alerté la police, plusieurs patrouilles s'étaient immédiatement portées sur les lieux ainsi qu'un hélicoptère de la gendarmerie dont l'appui avait été sollicité.
Rapidement, deux des cambrioleurs avaient été interpellés. Un équipage de la brigade anticriminalité interpellait un troisième peu après. Un quatrième individu était parvenu à s'échapper mais avait été interpellé le lendemain matin à l'issue des premières investigations de la brigade de sûreté urbaine de Mérignac. À l'issue des gardes à vue, le parquet avait ouvert une information judiciaire.
L'enquête, poursuivie sur commission rogatoire d'un juge d'instruction, a tenté de mettre en lumière la manière dont ce cambriolage avait été imaginé et mis en œuvre. Avant qu'ils ne soient repérés, les cambrioleurs avaient eu le temps de jeter par une fenêtre de l'étage deux coffres et une valise dans laquelle ils avaient mis les bijoux qu'ils avaient découverts. Mais en sortant pour récupérer l'ensemble, les deux cambrioleurs ont constaté que des policiers arrivaient de partout. Ils ont tenté de prendre la fuite à pied. L'un d'eux y est parvenu temporairement. Leurs complices qui attendaient dans une voiture, ont été immédiatement interpellés.
- Responsabilité partagée
Mais tous les trois ont affirmé que l'idée était du quatrième prévenu, placé sous contrôle judiciaire après plusieurs mois de détention. Il est le seul à vivre à Bordeaux. Les trois autres venaient de la région parisienne. « Il connaissait l'adresse, par la fille des propriétaires. Il savait qu'il y avait des coffres. Notre tort a été d'accepter », a affirmé Hafid Nachet.
Pour Marie-Madeleine Alliot, procureur de la République, la responsabilité des quatre protagonistes était également engagée. Elle demandait « une peine qui ne soit pas inférieure à trois ans, avec mandat de dépôt ou maintien en détention », mais surtout, elle exhortait les quatre prévenus à sortir du chemin de la délinquance dans lequel ils se sont inscrits. La conclusion, en forme de menaces de mort proférées après l'énoncé du délibéré, ne lui a pas donné le sentiment d'avoir été entendue.
http://www.sudouest.fr/2014/07/02/menaces-en-pleine-audience-1603243-2780.php
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