Les recherches restaient infructueuses, hier, autour de la base de loisirs de Chénérailles, dans la Creuse, pour tenter de retrouver un bébé de quatre mois dont les parents affirment qu'il a été enlevé par un inconnu, sans dissiper les interrogations autour de cette affaire.
Plus de 36 heures après la disparition signalée par ses parents mercredi soir, les recherches pour retrouver Loan se sont concentrées sur deux plans d'eau situés sur l'aire de loisirs où les parents, domiciliés à Lavaveix-les-Mines, à une dizaine de kilomètres de là, ont affirmé que leur bébé avait été enlevé.
Trois plongeurs ont, en vain, passé au peigne fin et pendant plusieurs heures les deux étangs de faible profondeur.
Au moment de la disparition de l'enfant, le véhicule du couple était stationné entre ces deux étangs, sur l'aire de détente qui compte également un kiosque et un terrain de tennis.
Parallèlement, un hélicoptère, déjà engagé jeudi, pourrait procéder en fin d'après-midi à un nouveau survol de la zone, particulièrement boisée.
Au total, une trentaine de militaires et gendarmes, sont déployés sur la zone. Un périmètre de sécurité a été mis en place, entraînant plusieurs déviations de circulation.
Un scénario étonnant mais pas impossible
Longuement interrogés chez eux jeudi, les parents ont indiqué aux gendarmes de la section de recherches de Limoges que l'enfant présentait des «problèmes de santé». Il se trouvait, selon leurs déclarations, dans un couffin de type «cosy», près de leur véhicule, garé non loin d'eux sur l'aire de loisirs. C'est «après un moment d'inattention», alors que la maman rangeait des affaires et que le papa était allé uriner, qu'ils auraient aperçu «un individu s'enfuyant avec le couffin et le bébé».Le Procureur de la République a indiqué «qu'aucune garde à vue» n'avait été prononcée dans cette affaire. Jeudi, lors d'une conférence de presse, il avait appelé à la prudence, se refusant à qualifier les faits, enlèvement ou disparition tout en reconnaissant que l'histoire telle que racontée par ces jeunes gens est «matériellement difficile, même si elle n'est pas impossible».
Le magistrat avait également dit qu'il n'existait pas de «suspicion» à l'encontre des parents et s'était refusé à tout commentaire sur un quelconque passé judiciaire du père ou de la mère, disant considérer les parents avant tout comme des «victimes». «Les parents n'ont pas pu identifier la personne, qu'ils n'ont vue que de dos», avait-il ajouté, en précisant qu'ils souffraient, tous les deux, de «problèmes physiques», qu'il n'a pas décrits, les empêchant de se lancer à sa poursuite.
Pour l'heure, certaines incohérences dans leur récit auraient été relevées par les enquêteurs.
le dispositif alerte-enlèvement, qui permet de diffuser rapidement auprès de la population sur l'ensemble du territoire des informations relatives à un enlèvement afin de provoquer des témoignages susceptibles de favoriser la libération de la victime, n'a pas été déclenché lorsque les faits ont été connus.
Suivis par les services sociaux
Peu de choses a filtré sur le couple, domicilié à Lavaveix-les-Mines, à environ 25 km au sud-est de Guéret. Âgé de 31 ans, l'homme travaille comme maçon et le couple est suivi par les services sociaux. «Ils se sont installés récemment sur la commune. Ils venaient d'Aubusson. On les croisait très peu, personne ne les connaît à Lavaveix», explique un voisin.Leur petite maison blanche, défraîchie, située en face d'une voie ferrée à l'écart du village, était fermée hier, avec les volets clos.
U n de leurs proches, a fait savoir que le père de famille a été récemment touché par un drame familial concernant un de ses frères.
http://www.ladepeche.fr/article/2014/08/30/1942181-bebe-disparu-creuse-etrange-recit-parents-petit-loan.html
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