Interpellé en Lituanie après un braquage à un million d'euros à Saint-Tropez

La patience des enquêteurs a été récompensée par une arrestation de grande envergure.
Plus de deux ans et demi après un braquage à main armée commis dans une bijouterie de Saint-Tropez, un homme, âgé d'une trentaine d'années, vient d'être interpellé en Lituanie. Le scénario joué le 20 mai 2012 avait été d'une rare violence.
Ce jour-là, vers 11 h 30, deux hommes s'introduisent dans la bijouterie « Kronometry ». Les faits se produisent au cœur du village, dans le « Grand Passage » jouxtant la rue Allard. Les deux individus demandent au vendeur de sortir une montre de la vitrine. Une requête en forme de piège. Lorsqu'il s'exécute, il est aussitôt ceinturé et projeté au sol par les malfrats.
Ligoté et menacé avec une arme
Menacé avec un pistolet, le vendeur est ensuite ligoté et aspergé de gaz lacrymogène. À ce moment-là, personne d'autre ne se trouve dans la boutique. Les deux hommes mettent la main sur de nombreuses montres de grande valeur. La scène dure quelques minutes seulement.
Et le montant du butin dérobé s'avère colossal : la trentaine de biens saisis est estimée, au total, à près d'un million d'euros.
Selon les premières constatations des gendarmes, un troisième individu faisait, pendant ce temps, office de guetteur un peu plus loin dans la rue. Des barrages sont mis en place par les militaires sur certaines routes du golfe. En vain : les malfaiteurs parviennent à prendre la fuite.
La brigade de recherche de Saint-Tropez prend en charge une enquête qui s'annonce longue et complexe. Ce fut effectivement le cas. Sur les lieux du braquage, des prélèvements scientifiques de la plus haute précision sont effectués afin de détecter les profils ADN des voleurs. Sauf qu'aucun n'est répertorié dans les fichiers des forces de l'ordre. Ces profils sont donc diffusés à l'échelle internationale, via Interpol.
Extradé vers la France
Un an et demi plus tard, les enquêteurs retrouvent leur piste. Elle mène vers la Lituanie, dont les deux hommes sont originaires. Durant ce laps de temps, ils ont écumé plusieurs pays du continent européen, dont la Suisse, pour réitérer ce type de vol à main armée dans des bijouteries de luxe. À chaque fois, le mode opératoire était identique à celui orchestré à Saint-Tropez.
En janvier 2014, le parquet de Draguignan ouvre une information judiciaire et lance un mandat d'arrêt international. L'un des malfrats est finalement interpellé en Lituanie, il y a plusieurs semaines, alors qu'il se trouvait dans un service consulaire pour obtenir des papiers administratifs. Extradé vers la France, il a été mis en examen pour vol à main armée et placé en garde à vue, à l'issue de laquelle il a été mis en détention provisoire à Draguignan. Les enquêteurs poursuivent toujours leurs investigations pour retrouver la trace de ses deux complices. Mais il s'agit là d'un coup de filet très important dans le milieu du grand banditisme, fruit d'une coopération internationale efficace.

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