dimanche 23 novembre 2014

Un avion se crashe dans l'Hérault avec deux Gersois à son bord

Un avion de tourisme qui avait décollé hier matin de Nogaro s'est crashé à Riols, au nord-ouest de Béziers. Deux personnes ont perdu la vie. Le Gersois de 54 ans est le seul rescapé. C'est lui qui a donné l'alerte.
Vers 11 h 30 hier, un avion de tourisme s'est crashé à Riols, au nord ouest de Béziers. Il avait décollé deux heures plus tôt de l'aérodrome de Bas-Armagnac, à Nogaro. A son bord, trois personnes, dont deux Gersois et un Audois. Le seul rescapé de l'accident est un homme de 54 ans originaire du département. Grièvement blessé, il a tout de même réussi à marcher avant de croiser des randonneurs pour finalement donner l'alerte.
Selon toute vraisemblance, c'est le pilote, âgé d'une soixantaine d'années, qui était de l'Aude. En provenance de l'aérodrome d'Aix-Les-Milles, situé à 6 kilomètres d'Aix-en-Provence, il s'est posé le vendredi en fin d'après-midi sur le tarmac nogarolien, semble-t-il pour voir «des amis ou de la famille.» «Je l'avais vu une fois ou deux et des gens l'attendaient à son arrivée. Je crois qu'il venait voir des amis du côté de Riscle», indiquait André Malibos, président de l'aéro-club depuis une trentaine d'années.
Hier matin, ils étaient donc trois à embarquer dans l'avion qui devaient les conduire à la case départ : Aix-Les-Milles. Mais à 11 h 30, plus de signal sur les radars et la brigade de recherche aéronautique lance une première alerte. Après que le seul survivant ait été pris en charge par héliportage, les secours ont localisé la carlingue vers 16 h 30. Il faut noter qu'un épais brouillard s'est immiscé dans cette zone difficile d'accès qui borde le parc du Haut-Languedoc. Ce qui explique les difficultés des sauveteurs.

Une zone à risques

Et peut-être aussi de la navigation du Gardan. «C'est un secteur où il y a beaucoup de flux de vents d'est et de sud-est : ça amène donc beaucoup de nuages bas nuisibles au pilotage», expliquait André Malibos. Qui n'a pas caché non plus son émotion : «On croit toujours que ça n'arrive qu'aux autres... Même si ce n'est pas courant, et heureusement, c'est toujours très choquant...» Pour l'heure, impossible de connaître l'identité des victimes. Le registre de l'aérodrome n'ayant pas été rempli à l'arrivée et au départ du fameux Gardan. Ce n'est pas une obligation.
La structure est en effet ouverte à tous et dispose même de sa pompe à gasoil. Les pilotes sont donc en totale autonomie. «Il y a beaucoup de passages et c'est vrai que si les gars ne viennent pas nous saluer, on peut ne pas les voir. Je me souviens de ce monsieur car je l'ai vu se poser le vendredi et son avion n'avait pas l'air de poser de soucis.» Le maire de Nogaro, Christian Peyret, déplorait hier soir d'apprendre une telle nouvelle. «On est catastrophé !», a-t-il dit.
Désormais, les brigades de gendarmerie des transports aériens et de Béziers sont en charge de l'enquête. Le seul survivant est hospitalisé à Lapeyronie, à Montpellier, pour de nombreuses brûlures sur le corps et des blessures à la tête.

http://www.ladepeche.fr/article/2014/11/23/1997111-un-avion-se-crashe-dans-l-herault-avec-deux-gersois.html

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